On pourrait intituler cette photo de la Terre vue de la Lune «Clair de terre» et prendre prétexte de ce titre pour présenter un poème tiré du recueil «Clair de terre» d'André Breton que l'on cite dans l'article de Wikipédia qui lui est consacré (ici) et où l'on peut lire la folie et la richesse du Surréalisme:
La voyageuse qui traversa les Halles à la tombée de l'été
Marchait sur la pointe des pieds
Le désespoir roulait au ciel ses grands arums si beaux
Et dans le sac à main il y avait mon rêve ce flacon de sels
Que seule respire la marraine de Dieu
Les torpeurs se déployaient comme la buée
Au Chien qui fume
Où venait d'entrer le pour et le contre
La jeune femme ne pouvait être vue d'eux que mal et de biais
Avais-je affaire à l'ambassadrice du salpêtre
Ou de la courbe blanche sur fond noir que nous appelons pensée
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