vendredi 3 juillet 2009

Les Auteurs de la crise économique actuelle

Excellent article dans «Le Monde» électronique () sur les enseignants et étudiants et sur l'idéologie de cette école de «sciences des affaires» (sic) photographiée ci-dessus, la Harvard Business School.
Celle-ci cache, derrière la respectabilité et la scientificité fausse que lui donnent sa façade néo-classique et ses colonnes ioniennes, l'inanité et le danger de ce qu'on y enseigne.

(...) avec ses enseignants vedettes et son aura, Harvard aurait été, avec l'École économique de Chicago, l'initiatrice et le héraut des thèses qui ont rendu possible la bulle immobilière et fini par amener l'économie américaine* au bord du gouffre.

Comme toutes ces institutions universitaires où l'on prétend enseigner comme science ce qui n'est toujours que recette et pseudo-savoir-faire fondé sur l'observation de cas minutieusement choisis pour correspondre
à la fois à l'idéologie ambiante et à l'intérêt pécunier des professeurs et de l'institution, la Harvard Business School a joué un rôle, non d'apprenti-sorcier, mais de sorcier, de vecteur du mal**, en mettant de côté toute préoccupation éthique et en omettant de souligner le caractère essentiel des règles et autres régulations dans le fonctionnement de l'économie.
Là comme ailleurs, l'inflexion étasunienne donnée aux théories économiques (validée par les suiveurs suédois des prix Nobel) a transmis la peste à ces théories pour le plus grand malheur du monde.
On comprend David (il signe son commentaire de son seul prénom, étudiant français à l'Université Columbia de New York -il risque gros en étudiant ainsi quoi que ce soit dans une université étasunienne mais il est sans doute obligé de se conformer aux croyances de son pays natal à l'égard des États-Unis) d'écrire à la suite de cet article:

Arrêtez de nous vendre les business schools, que ce soit Harvard, Londres ou HEC et Essec, comme des foyers de super intelligence avec les étudiants les plus brillants. Au sein même de Harvard ou Columbia où je suis, on se moque de ces "chercheurs" dans les sciences sûres car nous avons affaire avec eux pour la gestion de l'université. Ce qu'ils cachent sous leurs formules "savantes" c'est le plus souvent de l'idéologie et les étudiants paient cher leurs études, plus qu'en maths ou physique.

* À l'insu du rédacteur sans doute,«américaine» signifie ici «nord-américaine». Peut-être aurait-il dû utiliser le terme «mondiale»: une peste idéologique étasunienne, comme une grippe asiatique, infecte rapidement le monde.
** L'«Empire du mal» dont parlait Ronald Reagan ne se trouvait pas qu'en Russie mais aussi aux États-Unis, d'une manière plus subtile et plus dangereuse encore. Il en était lui-même un possédé.

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