Deux œuvres de Chantale Boulianne présentées dans le cadre de l'exposition «La route est trop belle» au Centre national d'exposition de Jonquière, que j'y ai croquées en mai 2011 (avec mon appareil photo, rassurez-vous).Selon les textes, l'exposition aurait été consacrée aux images du corps en mouvement.
Mais ce qui m'y a frappé, quant à moi, c'est que certains éléments des œuvres sont composés de lettres, voire de phrases, voire de discours.
Je crois que le monde que nous percevons est surtout fait de mots, et quand je rencontre quelque chose qui semble appuyer mes croyances, je sors immédiatement appareils et pensées.
Un monde fait de mots, c'est-à-dire un monde dont nous ne percevrions rien si on n'en avait pas fait exister les éléments qui semblent le composer en les découpant du reste au moyen d'un nom, en peignant des lettres sur eux.
Je crois que le monde n'existe que par les mots.
Les œuvres de Chantale Boulianne, du moins celles que j'ai photographiées, semblent m'appuyer.
Oui, tout-puissant! tel est le mot. Fou qui s'en joue!
Quand l'erreur fait un nœud dans l'homme, il le dénoue.
Il est foudre dans l'ombre et ver dans le fruit mûr.
Il sort d'une trompette, il tremble sur un mur,
Et Balthazar chancelle, et Jéricho s'écoule.
Il s'incorpore au peuple, étant lui-même foule.
Il est vie, esprit, germe, ouragan, vertu, feu;
Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu.
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