Dans sa chronique d'hier (20 mai 2011) dans le journal « Le Devoir » intitulée « Libertins contre puritains » et consacrée à l'affaire Dominique Strauss-Kahn (vous n'y avez pas accès sur la Toile, elle est réservée aux abonnés du «Devoir»), Christian Rioux met peut-être le doigt sur le fondement de la haine réciproque que se vouent Musulmans (islamistes) et Étasuniens : ils se ressemblent, ce sont des frères dans le fanatisme* sexuel (entre autres). Ils sont Isaac et Ismaël.Voici le passage de la chronique dont je tire cette conclusion (remarquez-en le vocabulaire poli, qui contraste avec les cris d'hyènes de la presse anglo-saxonne) :
Au-delà de ce qui regarde la loi, les critiques de la presse américaine sombrent dans un puritanisme exécrable auquel certaines féministes ont malheureusement parfois tendance à s'associer. Ajoutons-y cette délectation que suscite le fait de voir un représentant des élites cloué au pilori et vous aurez ces exécutions publiques, dignes de l'Inquisition, qui forcent Tiger Woods, Gary Hart et tout récemment Arnold Schwarzenegger à s'excuser publiquement pour des gestes qui ne concernent qu'eux. Dans les pays musulmans, l'adultère peut être puni par la lapidation. Dans les pays anglo-protestants, il peut vous valoir le lynchage médiatique. Il y a de la graine de totalitarisme dans cette négation de la vie privée, comme l'a bien montré la philosophe Hannah Arendt.
* C'est par la Bible qu'ils se rejoignent, la Bible, origine de tous les fanatismes (celle qui ne comprend pas les Évangiles et le Nouveau Testament, la Bible juive ... et protestante pourrait-on dire).
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