mardi 1 mars 2011

Le danseur et le mutilé

Parmi les pubs minimalistes dont je vous parlais ici, il y avait celle-ci, produite à l'occasion du décès de Michael Jackson.
Un ruban pour présenter tout l'art d'un auteur-compositeur-interprète et danseur.
Quel art !
J'aimais moins ses chansons que ses mouvements (d'où le « et danseur » ci-dessus).
Et j'ai toujours été abasourdi par cet acharnement à se blanchir la peau qui montre, en négatif (excusez le jeu de mots), toute la profondeur de la haine blanche à l'égard des Noirs, à laquelle il désirait désespérément échapper en se mutilant.
Toute cette haine, évidente, est le symbole éclatant des haines plus sournoises des majorités, quelles qu'elles soient, à l'égard des minorités, que celles-ci soient linguistiques, culturelles, religieuses ou sexuelles.
Haine de la foule à l'égard des individus différents.
Haine des institutions à l'égard des dissidents.
Aucune mutilation n'arrivera à détourner cette haine.
Aucune soumission à l'apaiser.

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