samedi 24 janvier 2009

La Danse devant le dieu Amour

Je ne sais pas si Sa Sainteté le pape actuel aurait apprécié la mise en scène de l'une des danses de la représentation d'«Orfeo ed Euridice» au Metropolitan Opera de New York (peut-être aime-t-il exclusivement Wagner -dont la Chevauchée des Walkyries n'est pas mal non plus, n'est-ce pas?), que je vous annonçais dans la note précédente.
Car dans la dernière des danses de cet opéra -où elles sont si nombreuses, si remarquables et si caractéristiques de leur siècle (et de l'opéra français)- le metteur en scène (et chorégraphe) avait fait en sorte que les couples de danseurs et de danseuses soient tour à tour des couples composés d'un homme et d'une femme, de deux femmes, de deux hommes, les membres masculins ou féminins de chaque couple butinant d'un couple
monosexuel à un couple bisexuel et vice-versa au fur et à mesure que la danse progressait, dans une ronde sans fin, sous le regard bienveillant du dieu Amour qui venait de ressusciter définitivement Eurydice, contrairement à ce qui se passe dans le mythe antique.
Je ne sais pas si Sa Sainteté aurait apprécié.
Mais dans cette danse si prégnante, on sentait comme l'esprit de Pedro Almodóvar et de Woody Allen.
Et aussi l'esprit des œuvres consacrées à la danse et aux danseurs de Matisse.
Une sorte de fureur heureuse.
Voyez deux de ces œuvres (la plus connues en haut de cette note; l'autre ci-dessous).



Le fait que cette chorégraphie (de Mark Morris -il faut le dire) ait été faite à New York constitue comme un salut au renouveau du progrès et de la modernité aux États-Unis dont Obama devient le symbole encore une fois.

2 commentaires:

orfeenix a dit…

Jolie trouvaille qui va à l' encontre de la pudibonderie américaine en effet,en revanche donner une fin heureuse au mythe d' Orphée me chagrine un peu car la poésie orphique est à l' origine de la poésie saturnienne qui pleure éternellement son idéal blessé et son amour perdu.

Jack a dit…

Je suis d'accord: je préfére une fin conforme au mythe pour cette histoire.

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