jeudi 22 janvier 2009

Les Non-croyants peuvent être des citoyens (et Pères fondateurs) des États-Unis

Barack Obama n'est décidément pas un États-unien ordinaire.
Il a vécu à l'étranger, il connaît au moins une langue étrangère, il appartient à une minorité encore victime de ségrégation: cela lui donne beaucoup de chances de ne pas être comme ses compatriotes.

Il est digne successeur de Benjamin Franklin (ci-contre), entre autres, qui écrivait, comme pour condamner d'avance George W Bush, ses complices et ses sbires:

Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sûreté passagère, ne méritent ni l'une ni l'autre.

En réalité Obama reprend la tradition des Pères fondateurs des États-Unis après des décennies de bigoteries et de trahison de cette tradition parmi les femmes et les hommes politiques états-uniens (plutôt «politiciens» dans cette perspective que femmes et hommes politiques).
Ces Pères fondateurs (voyez-les dans un tableau au bas de cette note) n'étaient pas non plus des bigots, certains étaient plutôt incroyants et ils appartenaient tous au Siècle des Lumières.

Comme les philosophes de ce Siècle ils luttaient contre les absolutismes, les dogmes et les religions.
Obama reconnaît que l'on peut être citoyen des États-Unis sans être chrétien ou juif.
Ou sans être monothéiste.
Ou sans être croyant (c'est le plus important pour moi).
Cela me donne beaucoup d'espoir pour l'avenir.
Mais la lourdeur et l'inintelligence de l'appareil des religions qui couvre tout ce pays tempère hélas beaucoup cet espoir.
Espérons qu'il ne sera pas déçu encore une fois.

Mais enfin voici les paroles d'Obama, elles sont mémorables:

We are a nation of Christians and Muslims, Jews and Hindus and non-believers*.



* Pour les non-anglicistes: «Nous sommes une nation de Chrétiens et de Musulmans, de Juifs et d'Hindous et de Non-croyants».

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