dimanche 11 janvier 2009

L'Oubli

Je ne sais pas si Omar Khayyâm parlait de l'humanité en général ou de chacun d'entre nous (y compris de lui-même) comme individu en affirmant ce qu'il affirme ci-dessus.
S'il parlait de l'humanité, certes le monde prendra peu de temps pour effacer les traces de notre passage après notre disparition, et retrouver enfin toute sa pureté.
S'il s'agit de chacun de nous, cela prendra encore un peu de temps avant que ceux qui nous auront connus et, parmi ceux-là, ceux qui nous auront aimés, meurent à leur tour et que nous soyons ainsi plongés dans l'oubli éternel.
Mais il est étonnant que soit si humble quelqu'un qui a vécu il y a 900 ans et dont je parle encore aujourd'hui, quelqu'un dont les textes ont sans doute changé au moins un peu de choses, sinon pour le monde, du moins pour l'humanité.
Mais il est vrai que son action, si grande qu'elle ait pu être, ne vaut pas mieux que l'oubli qui enveloppe la plus grande partie des humains après leur mort car, comme eux, il n'en sait rien et il n'en sent rien.
Il ne vit plus de sa propre vie.

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