jeudi 31 janvier 2008

Chez Bardet


Tant qu'il n'a pas fermé ses portes (dans les années 80 je crois) le restaurant Chez Bardet, rue (ou est-ce boulevard?) Henri-Bourassa (près de la station de métro du même nom), a été le plus grand restaurant de Montréal. Je me souviens particulièrement d'un dîner où ma femme et moi (nous nous étions jurés d'aller au long des années manger au moins une fois dans les plus grands restaurants de la ville) avions bu un Chambolle-Musigny 1980 (une bouteille et demie, ah! que nous étions jeunes et ah! que nous étions ivres à la fin du repas!) avec une escalope de veau (ma femme) et des ris de veau (moi: j'adore les abats et d'autant plus maintenant que je ne puis plus en manger que deux fois par an). Nourriture sublime et vin merveilleux (malgré le fait que 1980 n'était pas un grand millésime, mais les grands vins n'ont pas besoin de millésimes). Je me souviens que M. Bardet -qui avait l'air de l'aristocrate qu'il était, avec ses cheveux blancs et son costume bleu roi- nous avait offert de verser un peu du vin sur les framboises fraîches que nous avions choisies comme dessert. Chambolle-Musigny sur framboises: simplicité et chic, toutes les qualités du restaurant étaient représentées en miniature dans ce dessert. J'illustre cette note d'une bouteille de Chambolle-Musigny de Faiveley ci-haut à droite: je crois bien que le vin que nous avions bu provenait de cette maison.

«Kwaïdan» de Kobayashi

Une des plus belles scènes du film «Kwaidan» (1964) de Masaki Kobayashi, c'est celle où l'on voit le jeune empereur (tenno) Antoku (6 ans), dans les bras de sa grand-mère Taira no Tokiko, disparaître au fond des flots avec le navire amiral des Taira au terme de la bataille perdue de Dan-no-ura. Ce film je l'ai vu à Montréal en 1965, année où je pouvais enfin bénéficier de la vie culturelle intense d'une grande ville. Cette scène est assez bien représentée dans la peinture du 12e siècle que je me hâte de joindre à cette note car elle ajoute à ce site toute la beauté de l'art japonais (ici médiéval mais beau à toutes les époques):

mardi 29 janvier 2008

Théâtre Bellevue-début des années soixante

Ce matin au gym (salle Nautilus du Pavillon sportif de l'UQAC), en parlant avec des compagnes et compagnons d'entraînement de mon âge, je me suis souvenu avec eux (parce que , comme moi, ils étaient des enfants du vieux Jonquière) du Théâtre Bellevue -qui était rue St-Aimé, là où se trouve aujourd'hui (Nota bene : 20 janvier 2014, elle a changé d'emplacement maintenant) la succursale Sélection de la SAQ sur ce qui s'appelle maintenant le boulevard Harvey au coin de la rue St-Hubert (voir la carte ci-haut, le théâtre Bellevue se trouvait là où il y a un «A » dans une bulle).

Dans ce théâtre -qui était surtout un cinéma mais qui s'appelait à l'époque, comme toutes les salles de cinéma des États-Unis et du Canada, «theater», «théâtre» et qui se transformait parfois en salle de spectacles-, j'ai vu Charles Aznavour et Jacques Brel. C'était dans la première moitié des années soixante.

Certains de mes compagnes et compagnons de classe (des amis très proches: Jacques Tremblay et Claude Lavoie, une consœur, Françoise Lemire, et un confrère, Sylvain Simard, d'autres encore dont je ne me souviens pas) faisaient une émission radiophonique hebdomadaire à CKRS, une radio privée locale. Ils avaient obtenu -particulièrement Jacques et Claude- une interview de
Jacques Brel qui avait fait date. Peut-être reste-t-il un enregistrement de cette interview, je ne sais pas. Quoi qu'il en soit certains de ce temps-là s'en souviennent encore après tant d'années. Voici donc donc deux chansons de ces deux compositeurs-interprètes qui sont parmi leurs meilleures:

Jacques Brel d'abord : « Ne me quitte pas »





Et voici « La Bohème » de Charles Aznavour

Dans ces vidéos Jacques Brel a tout à fait l'air et l'âge qu'il avait quand je l'ai vu en spectacle. Aznavour est plus vieux !

Michel Legrand-1965


En flânant sur YouTube j'ai trouvé cette merveilleuse chanson -La Valse des lilas- que j'ai entendu chanter par Michel Legrand lui-même en 1965 dans la salle du Théâtre du Nouveau Monde à Montréal au balcon, concert inoubliable qui m'accordait avec la grande ville où je venais de déménager pour étudier la littérature à l'Université de Montréal et où tout le centre-ville, à part quelques îlots, comme le Théâtre du Nouveau Monde, était entièrement anglais. C'était la raison pour laquelle le FLQ à l'époque faisait exploser des bombes dans les boîtes aux lettres disséminées sur la rue Sainte-Catherine Ouest. Voici la chanson:






Voici les paroles de la chanson (d'Eddy Marnay) -Michel Legrand ne les chante pas toutes:

LA VALSE DES LILAS-1955


On ne peut pas vivre ainsi que tu le fais
D'un souvenir qui n'est plus qu'un regret
Sans un ami et sans autre secret
Qu'un peu de larmes.
Pour ces quelques pages de mélancolie
Tu as fermé le livre de ta vie
Et tu as cru que tout était fini...

...Mais tous les lilas tous les lilas de mai
N'en finiront, n'en finiront jamais
De faire la fête au coeur des gens qui s'aiment, s'aiment, s'aiment, s'aiment.
Tant que tournera, que tournera le temps
Jusqu'au dernier, jusqu'au dernier printemps
Le ciel aura, le ciel aura vingt ans
Les amoureux en auront tout autant...

Si tu vois les jours se perdre au fond des nuits
Les souvenirs abandonner ta vie
C'est qu'ils ne peuvent rien contre l'oubli...

...Mais tous les lilas tous les lilas de mai
N'en finiront, n'en finiront jamais
De faire la fête au coeur des gens qui s'aiment, s'aiment, s'aiment, s'aiment.
Tant que tournera, que tournera le temps
Jusqu'au dernier, jusqu'au dernier printemps
Le ciel aura, le ciel aura vingt ans
Les amoureux en auront tout autant...


Folie boursière

Voici une représentation exacte de la folie boursière (Bourse de Toronto) des dernières semaines. Il s'agit des seules actions que je possède, de la compagnie d'assurances Sun Life, plus solide encore que le Roc de Gibraltar (publicité d'une autre compagnie d'assurances qui était présentée à la télé quand j'étais jeune par Jean Lajeunesse, le mari de Jeannette Bertrand (les allusions ne seront comprises que des Québécois)). Voyez le creux de la semaine dernière alors que rien, absolument rien n'avait changé dans le fonctionnement et l'état intrinsèque de la compagnie. Comme je le dit souvent à ma femme: les bourses sont aux mains de petits Anglo-saxons peureux et endettés:


(cliquer l'image pour zoomer)


Et les Français?


Les Anglais sont donc divisés contre eux-mêmes (voir Inhibitions britanniques dans mes notes antérieures), schizophrènes ou perfides, pharisiens en quelque sorte. Tout en étant d'une extrême gentillesse, je puis en témoigner, aimables, prêts à vous rendre service et à vous obliger. Mais ils jouent double jeu à cause de leur croyances inconscientes.
Les Italiens sont désinvoltes, ai-je déjà écrit: leur jeu est simple car ils sont tout entiers au bonheur de l'instant. Ce qui les amène à vous ignorer quand vous leur demandez quelque chose à moins que quelque chose en vous s'ajoute à leur bonheur de l'instant (il vaut peut-être mieux -pour obtenir cet effet sur eux- être
una ragazza).
Et les Français? J'ai une petite idée puisque j'ai vécu deux ans chez eux à Aix-en-Provencecomme je l'ai déjà dit dans ce blogue. Mais peut-être que les Français que je connais sont surtout les Aixois ou, plus généralement, les Provençaux. Pour le moment je réfléchis sur ce que nous dit du caractère français ce
Jérôme Kerviel (photo ci-contre) et ce qu'il a fait à la Société générale.
Selon ce qui ressort de ses interrogatoires tels que rapportés par les journaux français, il voulait prouver quelque chose, montrer qu'il était supérieur à ce qu'on pensait. C'est dans ce sens que vont mes réflexions pour le moment car cela reprend ce que j'ai dit à mots couverts dans une note antérieure. Mais j'en arriverai plus tard à des conclusions définitives sur le caractère national des Français (et je vais parler des États-Uniens aussi, ceux qui se prennent non seulement pour les seuls Américains mais très souvent -je dirais toujours- pour les seuls humains qui existent.

lundi 28 janvier 2008

Autre crooner-Frankie Laine


Parmi les disques que mes tantes paternelles rapportaient chez elles, il y avait aussi Frankie Laine. Je vous présente d'abord ci-contre une photo de Frankie Laine (mort seulement l'année dernière à 93 ans) et ci-dessous la vidéo (que j'ai dû changer, la précédente ayant été supprimée sur YouTube:



dimanche 27 janvier 2008

Star System vers 1926


Voici une photo de mon beau-père vers 6 ou 7 ans en 1926 ou 1927. Il a cet air contraint parce qu'il sait que la situation est artificielle: on lui a passé des patins autour du cou parce qu'il doit feindre de partir pour la patinoire -nécessairement extérieure à cette époque et dans le petit village de la rive sud du Saint-Laurent qui s'appelle Saint-Roch-des-Aulnaies (ci-dessous une photo du très beau manoir seigneurial de Saint-Roch). Mais en réalité il n'est pas question d'aller patiner avec ce papillon au cou et ces vêtements trop légers pour l'hiver québécois. Ce dont il est question c'est de prendre une photo et de faire en sorte que cet enfant y apparaisse comme il n'est pas ou comme il est trop: sage comme une image. Ou qu'il soit une image. C'est ce à quoi il joue à être. Mais il le sait et, comme je connais mon beau-père, déjà il n'approuve pas cette mise en scène, ce faux-semblant. C'est dire à quel point il n'a pas pu suivre l'évolution du siècle où l'on sacrifie tout à l'image -jusqu'à ses sentiments et ses désirs les plus profonds.


(Cliquer sur l'image pour zoomer)

Stabat mater

Je sais, c'est l'anniversaire de Mozart aujourd'hui (en même temps que celui de mon beau-père) mais j'ai entendu Marie-Nicole Lemieux chanter le Stabat Mater de Vivaldi cet après-midi à l'émission «On fait tous du Show Business» à Radio-Canada et je suis pressé, je dois placer le Stabat Mater dans ce blogue. Je n'ai pas trouvé sur YouTube Marie-Nicole Lemieux, voici Andreas Scholl (une haute-contre ou un contre-ténor si l'on tient au masculin) :



samedi 26 janvier 2008

Les vins Coppola

Mis sur la piste par les vins que nous avions servis au Jour de l'An, -le Merlot et, surtout, le Syrah de Francis Ford Coppola (photo de Coppola ci-dessous)-, j'ai acheté hier à la succursale SAQ de Chicoutimi, le cabernet-sauvignon de Coppola (appelé Francis Coppola Diamond Collection Claret) dont voici l'image de la bouteille (à droite).
Quelle merveille! Il vaut ses frères, avec un nez de mûre et d'épices et un palais de baies sauvages et de confitures de prunes. Il est si capiteux qu'on dirait parfois que son nez a de légers accents d'encens.
Il fera très bien avec le couscous que nous allons servir au dîner du 87e anniversaire de mon beau-père -Maurice Pelletier-, que nous donnons demain, dimanche 27 janvier.




Nat King Cole


Les «crooners» américains -parmi lesquels je classe Nat King Cole- me rappellent mon enfance, vers 5 ou 6 ans, quand mes tantes paternelles (tante Bertrande et tante Anne) étaient employées au magasin Woolworth de Jonquière (rue St-Dominique au coin St-Aimé, rue qui a diparu aujourd'hui et où habitaient les parents de mon amie Hélène Bergeron) dont elles rapportaient des disques 78 tours que j'écoutais le dimanche quand nous étions en visite chez ma grand-mère paternelle. En particulier quand ces «crooners» interprétaient des chansons dans une autre langue que l'anglais comme ici, où Nat King Cole interprète une chanson en espagnol. J'aime toutes les chansons en espagnol:


vendredi 25 janvier 2008

Jours de la semaine

Les jours de la semaine en français (et je crois dans les autres langues latines, y compris l'anglais qui, par le vocabulaire, est majoritairement une langue latine comme je l'ai déjà dit) portent toujours leur nom d'origine latine. Les Romains les avaient nommés en l'honneur de leurs dieux:
le lundi: le jour de la Lune (Lunae Dies)
le mardi: le jour de Mars (Martis Dies)
le mercredi: le jour de Mercure (Mercuri Dies)
le jeudi: le jour de Jupiter (Jovis Dies)
le vendredi: le jour de Vénus (Veneris Dies)
le samedi: il a perdu son nom d'origine (Saturni Dies: le jour de Saturne) pour prendre celui de «jour du sabbat» (influence chrétienne paradoxalement)
le dimanche: le jour du Seigneur (Domini dies) mais en anglais il a conservé son nom d'origine, le jour du Soleil (Sunday: Solis Dies)

Noms variables


Dans une pâtisserie en France: le gâteau dont on vous a donné le nom aujourd'hui, demain aura un autre nom quand vous le demanderez avec le nom d'aujourd'hui à la même pâtissière (et vous deviendrez rapidement obèse si vous continuez à manger chaque jour cette pâtisserie à nom variable, surtout si auparavant vous dévorez un demi-restaurant avec la soupe de poissons Liebig).

Meilleur vin bu


Pour quelqu'un comme moi, -qui ai eu une cave de 250 bouteilles de vins français dans les années soixante-dix-, l'aveu que voici est difficile à faire : le meilleur vin que j'ai bu jusqu'à présent (et j'ai bu les meilleurs Pauillac et Bordeaux en général, quelques grands Bourgognes, etc.) est un Cabernet Sauvignon Buena Vista 1968 de Californie en 1984 chez Bern's SteakHouse (je reparlerai bientôt de ce restaurant) de Tampa dans une bouteille qui ressemblait plus ou moins à celle que l'on voit ci-dessus et produit par la maison dont vous trouverez le site à cette adresse:

http://buenavistacarneros.com/


En voici un avant-goût:





Un hôtel dans l'aérogare


Quelle merveille que l'Hôtel Marriott Tampa Airport à Tampa, en Floride (comme vous savez)! Il est situé à l'intérieur de l'aérogare. Un avion tôt le matin? Pas besoin de se lever tôt (on peut presque attendre à 8h, mon heure favorite pour le lever) et l'avion est au bout du corridor.

jeudi 24 janvier 2008

Crise boursière

Évidemment mon regard sur la baisse de valeurs des actions boursières est assez détaché car mes revenus ne proviennent pas de cette source. J'ai quelques actions mais elles vaudront toujours plus que je ne les ai payées: elles sont le fruit de démutualisations. Mais on a l'impression de mouvements de gens acharnés à perdre encore plus qu'ils n'ont déjà perdu. Je ne connais pas bien la situation des gens qui achètent et vendent des actions mais là comme ailleurs, me semble-t-il, la peur est mauvaise conseillère. Si la corporation dont on a des actions est solide je ne vois pas pourquoi on vendrait les actions qu'on y possède. Si elle n'est pas solide on n'y investit pas et si on y investit malgré tout on reste zen, on accepte sa perte : inutile de tout contaminer ses avoirs et de tout transformer en perte.
Mais peut-être y a-t-il eu achats à crédits, rappel de prêts, etc.
Ou maladive cupidité -qui règne non seulement dans le domaine de l'argent mais, hélas, dans le domaine du sentiment, et partout.

mercredi 23 janvier 2008

Semaine médicale et Université du Québec à Chicoutimi


Une injection lundi, une injection mardi, un prélèvement et une injection mercredi (aujourd'hui), un médicament jeudi, un examen vendredi, et tous les jours un lever tôt, je veux dire avant l'heure où je me suis levé toute ma vie (8h! quelle chance n'est-ce pas? c'est à cause de la merveilleuse profession que j'exerçais dans le grand pavillon de l'UQAC ci-dessus, celui de gauche sur la photo -mon bureau habituel se trouvait au dernier étage, faisant le coin à droite. Admirez le paysage d'hiver!), tout cela (je veux dire injections, prélèvement et examen et levers), à force de s'accumuler, coupe l'inspiration et le désir d'écrire. Voilà pourquoi il y a si peu de nouveaux messages et de nouvelles notes dans ce blogue cette semaine.

Mais quittons le traitement médical et restons-en à mon ancienne profession et au lieu où elle s'est exercée.

Voici la situation de la cité universitaire par rapport à l'arrondissement de Chicoutimi et par rapport au fjord du Saguenay (c'est l'été):


Et voici une vue aérienne de la cité universitaire. Mon ancien bureau est marqué de la bulle «A» (c'est toujours l'été):

(Cliquer les images pour zoomer)


mardi 22 janvier 2008

Hôtel des Grands Hommes


Tout près de l'Hôtel du Brésil, à droite du Panthéon, au 17 de la Place du Panthéon, ci-dessous marqué d'un A dans la bulle, il y avait l'Hôtel des Grands Hommes, plus luxueux, où André Breton et Philippe Soupault ont inventé l'écriture automatique et fondé le Surréalisme (une plaque -il y a toujours une plaque- le rappelle). Si nous avions été plus riches...

Panne Vidéotron

Panne générale Vidéotron ce matin dans le quartier: télévision, internet ET TÉLÉPHONE (j'insiste sur téléphone au cas où vous ne l'auriez pas remarqué). J'ai un cellulaire dans la voiture que je n'ouvre que pour appeler. Heureusement! Je n'ose pas penser à la détresse de ceux qui se sont abonnés aux 3 services de Vidéotron et qui n'ont pas de cellulaire: que feront-ils s'ils sont aux prises avec un incendie, une crise cardiaque, etc. ?
J'appelle donc avec mon cellulaire le service à la clientèle de Vidéotron. Un message pré-enregistré: «
Difficultés.. Le service reprendra avant 16 heures (il est 9h du matin quand j'appelle)».
Devant mes questions angoissées à propos du service téléphonique tout ce que la préposée trouve à répondre c'est «Ça arrive! Ils ont une pièce à changer!» Avait-elle une voix avinée?
Une compagnie d'une telle envergure incapable d'employer des personnes au Service à la clientèle qui savent répondre décemment à la clientèle et qui savent les règles du CRTC concernant le service téléphonique -qui est un service essentiel qu'on ne doit pas interrompre sans avertissement et sans raisons graves!
J'ai regretté à ce moment-là de m'être abonné aux 3 services d'une telle compagnie. Si vous ne l'avez pas fait, réfléchissez avant de le faire. Pour régner peut-être faut-il diviser comme disaient les Romains.

lundi 21 janvier 2008

Ciguë et euthanasie



Sursaut en entendant Daniel Pinard parler, à son émission « Du coeur au ventre » du vendredi 18 janvier dernier, de l'euthanasie par la ciguë chez les Grecs: la ciguë servait à l'exécution des condamnés à mort dans les villes démocratiques comme Athènes, non à l'euthanasie
Socrate, par exemple, a été condamné à la ciguë pour « avoir perverti la jeunesse » (c'est le premier professeur condamné pour cette raison et peut-être le seul quoique, peut-être, ils le mériteraient tous -nous y reviendrons).
Peut-être conviendrait-il de parler de sujets plus culinaires que l'euthanasie à une émission culinaire.

Voici « La Mort de Socrate » de David (je joins cette image à cette note car pour moi Socrate est l'archétype du professeur jusque dans sa manière d'enseigner, la maïeutique):


dimanche 20 janvier 2008

Rachmaninov



Dans la série «
Musique d'un extrême romantisme» et dans la série «Concerto» voici une autre interprétation du 1er mouvement du 2e concerto pour piano de Rachmaninov par Alexis Weissenberg et Herbert von Karajan:






et voici le 3e mouvement (2e partie) par Georgi Cherkin et Georgi Dimitrov:










Korè et Kouros





Voici une Korè (elle est vêtue d'une tunique car c'est une femme et traditionnellement la femme est représentée vêtue) et un Kouros (il est nu car c'est un homme et traditionnellement l'homme est représenté nu), deux représentants de la sculpture grecque archaïque. Ils aident à comprendre comment, d'une part, s'est faite la transition entre l'art égyptien et l'
art grec classique tel que nous le connaissons (qui comprend l'art romain) et, d'autre part, quelle est la relation entre l'art grec et l'art étrusque (auquel l'art romain a aussi emprunté) et à quelle époque (bien avant 500 avant l'ère chrétienne) cette relation s'est établie. Les représentants de ces arts archaïques sont les formes d'art les plus saisissantes quand on visite l'Italie (plus particulièrement la Toscane qui est l'ancienne Étrurie, le pays des Étrusques) et la Grèce.

samedi 19 janvier 2008

Le Cirque du Soleil

Je ne suis pas allé voir Saltimbanco lors du passage du Cirque du Soleil à Saguenay récemment. Je l'avais déjà vu dans les conditions habituelles de représentations du Cirque (sous le chapiteau) et j'avais un peu peur d'être déçu. Ma femme ne l'a pas été (voir la note qu'elle a consacrée à la représentation dans son blogue)
Mais je me souviens que c'est à partir de ce spectacle (le premier que j'ai vu du Cirque) que, peut-être sous l'influence de Franco Dragone, le Cirque du Soleil s'est en quelque sorte placé sous le soleil de la Méditerranée et, particulièrement, sous celui de l'Italie, disons de l'Italie de la commedia dell'arte et du Carnaval de Venise, même dans les spectacles qui ne portent pas de noms italiens ou à consonance latine comme
Saltimbanco ou Alegria.
Voici une belle photo de masques du Carnaval de Venise:



(Cliquer)

jeudi 17 janvier 2008

Cheveux et hippies

(Cliquer sur l'image pour zoomer)

La photo de la note précédente est aussi très historique pour une raison que révèle la photo ci-dessus: c'est la photo de mariés disons «bourgeois» (classe moyenne-moyenne) qui se sont soumis à la mode mise au point lors des années hippies et «flower power» si je puis dire: voyez ces cheveux longs, surtout ceux de l'homme (et rappelez-vous la longueur des cheveux obligatoire à la fin des années cinquante et au début des années soixante), ces rouflaquettes. On assiste vraisemblablement au début du rapprochement des sexes dans leur apparence. Les Hippies sont passés par là. Et plus encore les Beatles.
Et puis remarquez ce déluge de fleurs, même pas arrangées en bouquets, en vrac presque, et remarquez que ce ne sont pas des fleurs nobles: seulement des marguerites. Les enfants des fleurs californiens sont également passés par là.

Noces en 1970


(Cliquer sur l'image pour zoomer)

Voici une photo très historique. Suite demain...
**************
C'est maintenant demain. La photo est très historique parce qu'elle est prise au Manoir du Saguenay.
À l'époque ce
Manoir était une auberge et comprenait un restaurant renommé. Il était accessible à tous. Ce qu'il n'est plus aujourd'hui pour des raisons, paraît-il, de rentabilité. Un attrait touristique de perdu.
Les mariés: il s'agit de ma femme, Denise Pelletier, et de moi-même, Jacques B Bouchard, dans la fleur de notre jeunesse. Denise était journaliste au Soleil du Saguenay-Lac-St-Jean et moi professeur de français au Collège de Jonquière. Nos demandes de bourses pour aller étudier en France étaient faites. Nous étions impatients de partir. Notre nuit de noces s'est passée dans ce manoir. Le repas de noces comprenait des homards et le vin était du champagne Veuve Clicquot Ponsardin brut.

Cette photo est très historique aussi pour la raison que j'ajouterai dans la note suivante, ci-haut, en même temps qu'une photo très révélatrice que je dois scanner.

Jacques à 3 ans

(Cliquer sur l'image pour zoomer)

Me voici à 3 ans sur une photo « colorisée » : elle a été prise en noir et blanc (seule possibilité à l'époque dans nos campagnes car à Hollywood ou à Cinecittà ...) et ensuite les couleurs ont été ajoutées par le photographe.
J'étais un blond véritable (y a-t-il des histoires de blonds comme il y a des histoires de blondes ?), le chandail boutonné était véritablement bleu, l'herbe était plus verte. On se dirait en Russie avant la révolution de 1917 avec tous ces bouleaux derrière moi. Une pièce de Tchekhov ?

C'était à la « Villa de la Jeunesse », selon ce que je me souviens, à Portage-des-Roches.
À l'époque ce domaine (car c'était un domaine) appartenait à plusieurs personnes dont mon grand-oncle, Ludger Maltais. Il était influent, m'a-t-on dit, dans la JOC (Jeunesse Ouvrière Catholique) et devait mourir quelques brèves années plus tard de la tuberculose. Nous étions presque encore au 19e siècle tant il y avait de gens qui mouraient toujours de cette maladie qu'on n'appelait plus la phtisie.
Chaque année il y avait des retraites de religieux et de religieuses, des réunions et congrès régionaux et provinciaux de toutes sortes d'associations catholiques à cet endroit. 

Mon grand-oncle y engageait mon père comme « intendant » à temps partiel. Nous habitions dans un petit chalet quand il y avait réunions et dans la grande villa d'au moins 100 chambres quand il n'y en avait pas. J'y étais le seul enfant. J'y étais comme un prince. Il y avait une chapelle, un piano à queue, un grand foyer, une plage, des grands espaces gazonnés, une machine à repasser où je me suis gravement brûlé l'index et le majeur de la main droite (j'y ai toujours d'importantes cicatrices). 
On était comme en Russie avant 1917 et j'étais le fils (à temps partiel) du tsar.

Paris 1970

Façade de l'Hôtel du Brésil vers 2009 (Google Street View)

Nous sommes arrivés à Paris, ma femme et moi, en septembre 1970, pour faire nos doctorats à Aix-en-Provence.

Sur les conseils de nos amis, Sylvie Lavoie et Jacques-Gilbert Tremblay qui étudiaient, eux, depuis un an déjà à Strasbourg (Sylvie en histoire de l'art et Jacques en sociologie), nous avions réservé, depuis le mois de juillet précédent, une chambre à l'Hôtel du Brésil, 10 rue Le Goff, entre la rue Gay-Lussac et la rue Soufflot, où eux-mêmes avaient habité lors de leur arrivée à Paris en 1969 et où ils habitaient quand ils visitaient Paris. Cela coûtait 35 francs par jour (7 dollars canadiens si le dollar valait 5 francs). Pour réserver notre chambre nous avions dû envoyer (en argent comptant dans l'enveloppe) des arrhes de 70 francs (cherchez le mot «arrhes», d'un emploi très commun en France).
Voici une carte-plan prise sur Google:


Voici, en plus, une carte «hybride» de l'emplacement, prise sur Yahoo-cartes. Cette carte donne une meilleure idée des monuments qui entourent l'hôtel:


Sur les cartes ci-dessus l'emplacement de l'
Hôtel du Brésil est marqué d'une bulle intitulée «A».

Voici, côte à côte, la façade de l'hôtel à gauche (notre chambre se trouvait à la 3e fenêtre à partir de la gauche, au 2e) et la porte d'entrée à droite:


À gauche de la porte, au-dessus du chiffre 10, une plaque (en France, il y a des plaques semblables sur presque toutes les façades tant chaque bâtiment est marqué par l'histoire): la plaque informe le passant (et le touriste qui est davantage curieux) que Sigmund Freud a habité cet hôtel en 1885-86, lors de son séjour à Paris pour assister aux séminaires de Jean-Martin Charcot à la Salpêtrière (où l'une de mes collègues psychanalyste -Francine Belle-Isle- fait régulièrement des séjours d'études et d'observations).
Voici la plaque (excusez la définition):


Quel bonheur d'habiter là où un si grand esprit a habité jadis: peut-être cela nous inspirerait-il, peut-être allions-nous, nous aussi, inventer une discipline aussi utile que la psychanalyse. Ignorante jeunesse!

Quoi qu'il en soit, l'hôtel du Brésil comptait six étages sans ascenseur, à raison de trois chambres par étage. Il y avait un lavabo dans chaque chambre, mais les toilettes étaient partagées entre les trois chambres. Une vieille dame hors d'haleine et soufflant comme une baleine malgré sa taille minuscule nous apportait notre petit déjeuner chaque matin à 7h30. Nous étions au deuxième et fous de bonheur, sur un «cassettophone» (cet appareil à lampe venait d'être inventé et je l'avais acquis pour notre séjour en France), devant la fenêtre grande ouverte d'où nous apercevions une partie du dôme du Panthéon nous faisions jouer en riant le concerto pour piccolo de Vivaldi dont voici le 1er mouvement (peut-être est-ce le seul que nous écoutions tout à la joie d'aller sur le boulevard Saint-Michel vers le boulevard Saint-Germain, ou dans le Jardin du Luxembourg tout près, ou Place de l'Odéon (où il y a le Théâtre de l'Odéon), ou partout: Paris était une fête! Et nous étions dans la capitale de nos ancêtres et de notre race):


* Il s'agit du premier mouvement allegro du concerto pour piccolo en do majeur de Vivaldi par l'Orchestre de l'opéra de Cracovie en Pologne. Ce n'était pas l'interprétation que nous avions mais elle n'est pas sur Youtube.

mercredi 16 janvier 2008

Voltaire et Lisbonne

 En réécoutant le Besame Mucho de Cesaria Evora et en relisant la note qui la concerne ( car je me relis pour corriger mes fautes -qui n'en fait pas dans une langue qui, comme ceux qui l'ont faite (c'est-à-dire les Français, n'est-ce pas?) ne cherche, par ses pièges puérils, qu'à prendre en défaut ceux qui l'écrivent ou la parlent afin de les humilier (vous reconnaissez là non seulement la langue française mais, au moins, les intellectuels français et, peut-être, les Parisiens en général)?-)*, en réécoutant donc Cesaria Evora, j'ai pensé à Lisbonne et, de fil en aiguille, au «Poème sur le désastre de Lisbonne» de Voltaire.

Dans ce poème Voltaire règle de manière définitive la question de la supposée providence -et même la question de l'existence- de Dieu. Si Dieu est tout-puissant, dit-il en substance (et de manière dissimulée car le bûcher le guette), il est responsable du mal (dont, en particulier, les catastrophes naturelles). Il n'est donc pas d'une infinie bonté. S'il n'est pas responsable du mal, il n'est pas tout-puissant, donc il n'est pas Dieu. Conclusion: Dieu est le diable ou Dieu n'est pas Dieu.

Le meilleur choix c'est qu'il n'y a pas de Dieu. Même si cela fait de la peine à des gens qui, comme Jean-Jacques Rousseau, ne croient en Dieu que pour se consoler illusoirement de leur malheur.

Peut-être est-ce aux pensées et aux regrets qu'amènent ces constatations que les Lusophones (ceux qui, dans le monde, parlent portugais) doivent cette nostalgie, cette tristesse qu'ils appellent «sodade» ou «saudade» et qu'on retrouve dans cette chanson de Cesaria :



(Adresse YouTube: Sodade)

Et voici les paroles portugaises et françaises de cette chanson:
SODADE

Quem mostra' bo
Ess caminho longe?
Quem mostra'bo
Ess caminho longe?

Ess caminho
Pa Sao Tomé

Sodade sodade
Sodade
Dess nha terra Sao Nicolau

Si bô 'screvê' me
'M ta 'screvê be
Si bô 'squecê me
'M ta 'squecê be

Até dia
Qui bô voltà

Sodade sodade
Sodade
Dess nha terra Sao Nicolau



SODADE (Nostalgie)

Qui t'a montré
Ce chemin lointain?
Ce chemin
Pour Sao Tomé

Sodade
Sodade
De ma terre
Sao Nicolau

Si tu m'écris
Je t'écrirai
Si tu m'oublies
Je t'oublierai

Jusqu'au jour
De ton retour

Sodade
Sodade
De ma terre
Sao Nicolau

* J'espère ne pas m'être trompé dans la gestion de mes parenthèses et de mes tirets -j'ai tendance à être moi-même Français parfois -mille regrets!

mardi 15 janvier 2008

Besame Mucho 2


J'ai parlé dans une note antérieure de ma dilection particulière (et explicable seulement par la psychanalyse) de la chanson «Besame mucho». J'en avais présenté une interprétation bien imparfaite de
Cesaria Evora. En voici une meilleure par Andrea Bocelli (mais avec moins de vécu, comme on dit, la voix de Bocelli étant trop parfaite pour ce genre de chanson et, par conséquent, ne permettant pas de vivre plus que ce que la chanson raconte):






Caffè Florian 3

Et voici toutes les fenêtres à l'extérieur du Café Florian à Venise. Elles donnent naturellement sur les arcades de la Piazza San Marco, au long desquelles circulent les carabinieri (il y en a sur la photo), et des tas d'autres gens venus de monde entier, qui parlent toutes les langues.
Ô le bonheur de constater, en entendant tous ces merveilleux sons inconnus prononcés par des lèvres toutes plus belles les unes que les autres, que la malédiction de la Tour de Babel n'a pas été une malédiction mais au contraire une grande bénédiction parce qu'elle a transformé les hommes en créateurs et, qu'encore une fois, Yahvé (si tant est que Yahvé existe) s'est mis le doigt dans l'œil.

Qu'il se les crève, ce dieu stupide !

Bob et l'amie grenouille


Et voici à nouveau notre ami Bob le labrador. Il s'était fait une amie l'été dernier avec laquelle il s'amusait bien: mais voilà que celle-ci a commencé à exagérer un peu dans son amitié. Bob a (encore une fois) l'air un peu malheureux. Cette fois que son nez serve ainsi de
porte-grenouille, comme mon nez, à moi, sert de porte-tifosi. Certains amis ont tendance à profiter de vous. Je vais tâcher de savoir le nom de la grenouille. Mais peut-être la connaissez-vous?
Mais ce qui est fascinant dans cette photo, puisque nous sommes en janvier et qu'il y a de la neige depuis presque trois mois maintenant, c'est cette herbe, cette merveilleuse herbe, si miraculeusement verte: on voudrait la saisir entre ses doigts tellement elle nous manque, et lui donner un baiser... Et un peu plus loin, là-bas, on dirait un joli pissenlit. Ah! quand reviendront-elles ces charmantes fleurs d'or (Un visiteur me dit que je prends mes désirs pour des réalités: ce n'est pas la tête d'un pissenlit qu'on voit dans l'herbe mais les restes d'un canard de caoutchouc avec lequel Bob s'était amusé: j'en ai des frissons rétrospectifs pour la grenouille)?



lundi 14 janvier 2008

Caffè Florian 2

(cliquer sur les images pour zoomer)

J'avais dit dans une note antérieure (sur la disinvoltura) que j'avais pris des photos à l'intérieur du Café Florian à Venise. En voici une de ma femme dans la salle où nous avons bu un macchiatto après avoir mangé. Remarquez les toiles du 18e siècle recouvertes de vitres: dans celle du fond on voit se refléter les arcades de la Piazza San Marco.

Voici où le Caffè se situe sur la Piazza San Marco par rapport à la cathédrale:



En voici une meilleure encore, prise sur le site de wikipedia. La photo est prise du sommet du Campanile et le Florian est en bas à gauche: les rangées de table lui appartiennent:



Et voici la fenêtre devant laquelle je me tenais pour prendre la photo de Denise et du fond du salon:





Les Invasions barbares

L'un des plus beaux moments du film de Denys Arcand, «Les Invasions barbares», c'est à la fin la chanson «L'Amitié» de Françoise Hardy (lien pour YouTube ici):



Non que le film dans son entier ne soit particulièrement touchant pour moi car il met en scène des professeurs d'université de ma génération qui, comme moi, sont en fin de carrière et (mais attendons un peu encore) de vie (comme les journalistes qui s'intéressent prioritairement aux journalistes et les médecins qui s'intéressent prioritairement aux médecins, les professeurs d'université s'intéressent prioritairement aux professeurs d'université, -du moins tant qu'ils ne sont pas à la retraite).
Et Les Invasions barbares sont un chef-d'oeuvre.
Voici les paroles de la chanson:

L'Amitié

Beaucoup de mes amis sont venus des nuages
Avec soleil et pluie comme simples bagages
Ils ont fait la saison des amitiés sincères
La plus belle saison des quatre de la terre

Ils ont cette douceur des plus beaux paysages
Et la fidélité des oiseaux de passage
Dans leurs coeurs est gravée une infinie tendresse
Mais parfois dans leurs yeux se glisse la tristesse
Alors ils viennent se chauffer chez moi
Et toi aussi tu viendras

Tu pourras repartir au fin fond des nuages
Et de nouveau sourire à bien d'autres visages
Donner autour de toi un peu de ta tendresse
Lorsqu'un autre voudra te cacher sa tristesse

Comme l'on ne sait pas ce que la vie nous donne
Il se peut qu'à mon tour je ne sois plus personne
S'il me reste un ami qui vraiment me comprenne
J'oublierai à la fois mes larmes et mes peines
Alors , peut-être je viendrai chez toi
Chauffer mon cœur à ton bois.

La Forme concerto 2

En réalité, pour revenir sur une note antérieure, toute performance qui implique un interprète avec orchestre accompagnateur (quelle que soit l'importance de cet orchestre, même si c'est un seul intrumentiste) épouse la forme concerto: je ne croyais pas qu'elle était aussi universelle cette forme. Voici pour l'illustrer dans ce dernier(?) état, Frida Boccara, du temps que le Concours de chanson d'Eurovision n'était pas toujours remporté par des chansons en anglais :



La chanson que je désire vous faire entendre n'est pas celle-là : c'est plutôt L'Année où Piccoli jouait « les Choses de la vie » sur un thème de Georg Philipp Telemann. Cette chanson, -s'il vous plaît ne le répétez pas-, me fait venir les larmes aux yeux chaque fois que je l'entends tant elle me rappelle ma jeunesse folle et les premiers jours que j'ai passés à Paris en septembre 1970 avec ma femme et mes ami(e)s. Si vous trouvez son adresse sur Internet, faites-le-moi savoir.

Voici au moins les paroles (d'Eddy Marnay) de cette chanson (que j'écoute au moment où je vous écris ceci) :


On s'aimait tendrement
Et c'était l'été
Qui mourait au moment
Où tu m'as quittée
Cette année où Piccoli
Jouait "Les choses de la vie"
Toute ma vie
Je m'en souviendrai
Le quinze août à Paris
Nous nous inventions
Des Bretagne de pluie
Près du Panthéon
A cinq heures du matin
On prenait le Quartier Latin
A coup de rires
A coup de violons
On s'aimait tendrement
Et c'étaient nos cœurs
Qu'un avion dessinait
Dans le ciel en fleurs
Et la salle était triste
Quand nos mains s'unirent
Sur l'écran on voyait
Piccoli mourir
C'est toujours pour les autres
Que tout doit finir
Pour nous le monde était jeune
Et Paris nous appartenait
Dans le ciel un avion dansait
Pourtant ces mots
Venus d'ailleurs
Je t'aime
Je t'aime
Me faisaient peur
Et septembre
Septembre
Comptait nos heures
On s'aimait tendrement
Et c'était l'été
Qui mourait au moment
Où tu m'as quittée
Cette année où Piccoli
Jouait « Les choses de la vie »
Toute ma vie
Je m'en souviendrai
Et je porte depuis
Comme un grand collier
Cet amour infini Que tu m'as donné
Surtout ne regrette rien
Puisqu'en sortant de mon chemin
Tu m'as laissé
Un collier d'amour.

Ami

(cliquer pour zoomer)

Une intéressante photo d'une impasse de Venise (Rue de l'amour des amis, dit l'affiche) prise sur le site «Venice Daily Photo» (c'est naturellement un site français -disons parisien- puisque son nom est anglais) où il y a cette belle citation d'Anaïs Nin: «Chaque ami est pour nous un monde en soi, un monde qui sans doute n'existait pas avant son arrivée, un monde nouveau qui voit le jour lors de la rencontre».