vendredi 28 novembre 2025

Une religion sanglante et meurtrière

La soif de sang, de chair et de sacrifice du Dieu chrétien

Une analyse théologique brutale

De la Genèse à l'Apocalypse, le récit biblique est imprégné de sang, de chair et de sacrifice – à tel point que le mécanisme central du « salut » n'est ni la sagesse, ni la compassion, ni le raffinement moral, mais la mort violente d'un être innocent. Il en résulte une divinité qui – selon le texte – ne guérit pas par l'enseignement ou la transformation, mais par le massacre, l'effusion et la consommation.


1. Le sang comme monnaie du pardon

La Bible présente à maintes reprises le sang comme le prix requis pour obtenir la satisfaction divine.

• « Sans effusion de sang, il n'y a pas de pardon » (Hébreux 9:22).

• Dieu perçoit l'« agréable odeur » de la chair animale brûlée (Lévitique 1:9).

• Des systèmes d'expiation entiers reposent sur l'égorgement des animaux pour apaiser le courroux divin.

Un être tout-puissant, omniscient et prétendument sans besoin exige un sacrifice humain pour « pardonner » ce qu'il pourrait pardonner librement.

Si un juge humain exigeait un cadavre avant d'accorder sa miséricorde, nous le qualifierions de monstrueux. Mais lorsqu'elle est attribuée à une divinité, cette violence est requalifiée de « sacrée ».


2. La chair sur l'autel : la faim rituelle

L'Ancien Testament décrit Yahvé comme répondant au sacrifice non comme un geste symbolique, mais comme une consommation :

• « L'arôme apaisant » l'avertit de l'obéissance.

• Il dévore par le feu les premiers-nés des animaux.

• Il ordonne que des portions d'organes, de graisse et de sang soient brûlées « pour le Seigneur ».

Ceci n'est pas présenté comme une nourriture métaphorique, mais comme l'appétit divin – un être cosmique dont l'approbation est déclenchée par l'odeur de la chair rôtie.

Une divinité créatrice de galaxies exigeant une offrande de reins et de graisse, en guise de fumigation, évoque moins l'amour transcendant que l'image d'un dieu guerrier antique, prisonnier d'une économie rituelle de l'âge du fer.


3. L'apogée du sacrifice : le sang d'un fils

Puis le schéma s'intensifie.

Au lieu de mettre fin au cycle de violence, le Dieu chrétien l'intègre à son point culminant :

Il exige la mort de son propre fils comme offrande ultime.

Jésus devient le nouvel agneau.

L'autel se transforme en croix.

L'arôme requis devient l'agonie d'un mourant.

Il ne s'agit pas d'un éloignement progressif du sang, mais d'une escalade vers le meurtre le plus extrême du récit.

Le message est clair :

Dieu ne sera satisfait que lorsque quelque chose mourra.


4. Communion : la consommation sanctifiante

Le christianisme ritualise alors la consommation de chair et de sang :

« Ceci est mon corps… ceci est mon sang. »

Une religion qui prétend transcender les anciens systèmes sacrificiels érige en acte sacré, voire en offrande de sang, la consommation d'une victime divine.

Même symboliquement, le rituel central réinterprète le sacrifice, la mort et l'ingestion rituelle.

Il ne s'agit pas d'une paix métaphorique, mais d'une magie du sang sanctifiée.


5. Le paradoxe de l'omnipotence

Si Dieu est omnipotent :

Pourquoi a-t-il besoin de sang ?

Pourquoi le pardon est-il conditionné par la violence ?

Pourquoi créer l'humanité imparfaite, puis exiger la mort pour réparer son œuvre ?

Le raisonnement est circulaire :

Il crée l'imperfection, la condamne, puis exige du sang pour réparer la condamnation qu'il a lui-même infligée.

Un être tout-puissant qui exige le sang pour équilibrer ses propres équations morales n'a rien de majestueux ; il est moralement incohérent.


6. Une conclusion honnête

Lue sans détour et sans chercher à édulcorer la réalité, la Bible présente une divinité dont la justice ne repose ni sur l'illumination, ni sur la compassion, ni sur la transformation, mais sur le meurtre.

Le sacrifice le satisfait.

Le sang l'apaise.

La chair lui plaît.

La mort fait avancer son dessein.

Qu'on l'interprète au sens symbolique ou littéral, le récit est indéniablement fondé sur la violence rituelle. Et l'affirmation selon laquelle il s'agit de « l'amour suprême » ne fait qu'amplifier la contradiction : le divin exige précisément ce qu'il interdit aux humains de s'offrir mutuellement.

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