samedi 31 décembre 2011

Fantômes ou anges?

Crédit photo: Steeve Deschênes

Ce  sont des conifères couverts de neige sur les Monts Valin près de chez moi.
(À vrai dire assez loin de chez moi (à 35 km), mais comme on les voit -dans le lointain, je l'avoue- à partir de certaines parties de la ville tout près de chez moi, je les considère comme près de chez moi).
Pas assez près pour qu'on voie ces conifères quand ils sont dans cet état.
Mais ils sont si beaux que je vous les présente.
Je crois qu'on les appelle «les fantômes» quand ils apparaissent ainsi (ils sont plus nombreux dans une vallée qu'on appelle «Vallée des Fantômes») .
Proust comparait d'autres arbres (des poiriers en fleurs) à des anges.
On aurait tout aussi bien pu appeler ces conifères des «anges».
Mais la domination dictatoriale (et, évidemment, stupide) exercée sur le Québec par l'Église romaine a nui aux croyances dans les êtres chrétiens de l'au-delà.
On préfère donc évoquer les êtres qui n'appartiennent pas à la mythologie chrétienne, les «fantômes» par exemple ici, pour nommer ces arbres, plutôt que les «anges», trop marqués par la dictature.
Voici comment on voit parfois, d'Arvida, une partie des Monts Valin:


3 commentaires:

Jack a dit…

La mort m'attend aux dernières feuilles
De l'arbre qui fera mon cercueil
Pour mieux clouer le temps qui passe
La mort m'attend dans les lilas
Qu'un fossoyeur lancera sur moi
Pour mieux fleurir le temps qui passe
La mort m'attend dans un grand lit
Tendu aux toiles de l'oubli
Pour mieux fermer le temps qui passe.

Mais qu'y a-t-il derrière la porte
Et qui m'attend déjà
Ange ou démon qu'importe
Au-devant de la porte il y a toi

Voilà ce que m' inspire cette photo magnifique en me fredonnant la chanson de Brel car la question fondamentale qui oppose chrétiens et païens reste celle des fins dernières.

orfeenix

Jack a dit…

Le commentaire précédent est d'orfeenix.
Le courriel l'avait mal orienté. Je l'ai remis là où il devait être.

Jack a dit…

Pour répondre à orfeenix:

Les Chrétiens veulent qu'on organise sa vie en fonction de la mort (qu'on la perde donc: «qui gagne sa vie la perdra; qui perd sa vie la gagnera»).
Vaine promesse!
Les Païens veulent qu'on vive sa vie comme si c'était la seule. Et ils ont raison. Cette vie est la seule que nous aurons.

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