J'écoute maintenant «À la recherche du temps perdu», le téléfilm de Nina Companeez.
La dernière partie était émouvante.
Mais, pour la première fois, moi qui ai lu ce grand livre si souvent, moi qui ai consacré une thèse à certaines de ses parties, je m'aperçois qu'il est fondé sur le sacrifice -dans le sens que l'on donnait à ce mot dans les religions antiques (même la religion juive de Jésus-Christ) quand on tuait un animal, parfois un humain, pour offrir son sang à Dieu ou aux dieux- donc ce grand livre est fondé sur la sacrifice d'Albertine, et, représentées par elle, de la grand-mère et de la mère du Narrateur et de toutes celles que, pour leur malheur, il a tenues sous sa coupe.
Albertine que vous voyez endormie, dans la photo ci-dessus, dans sa robe de prisonnière qui est une robe de Fortuny, et ci-dessous recevant les caresses hypocrites et douloureuses du Narrateur avant de le fuir dans la mort.
Ô Dieu! quelles souffrances, quels malheurs pour un livre!
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