C'est la Maison Batlló à Barcelone, construite entre 1903 et 1906 par Antoni Gaudi.
Je la présente maintenant parce qu'elle ne dépare pas, elle rehausse au contraire, -avec ses fleurs, ses couleurs, ses courbes, ses clins d'œil vénitiens- l'atmosphère de fête qui est celle de décembre en Occident et, peu à peu, depuis 1945, dans le reste du monde.
Car, de toute antiquité, -du moins dans l'hémisphère nord-, on appelle et fête en décembre le retour prochain de la lumière, désespérément, au moyen de toutes ces petites lumières multicolores et de ces fruits, multicolores également, qu'on appelle «boules de Noël» qu'on accroche et allume partout.
Que les Chrétiens, malgré le fait que leur Jésus soit en réalité né au printemps, aient accroché leur Fête de la Naissance (Natale, Navidad, Noël) à cette Fête de la Lumière ne la disqualifie pas.
Au contraire, c'est peut-être l'indice d'un mouvement irréversible de naturalisation du christianisme.
Quoi qu'il en soit, cette Maison Batlló est un des éléments (et la plupart a été créé par Gaudi) qui transforme Barcelone en une éternelle Fête de la Lumière et de l'Appel à la Lumière, une fête qui dure toutes les saisons, et qui en fait la ville de la «Fête-Gaudi».
lundi 15 décembre 2008
La Maison Batlló
heure 20:08:00
2 commentaires:
Magnifique symbole du solstice, en ombre et lumière, merci pour ces essais qui éclipsent Montaigne au moins par leur modernité.
Merci.
Mais d'ici à ce que mes écrits inspirent un nouveau Shakespeare comme les écrits de Montaigne l'ont fait pour le premier, il y a bien à creuser et à approfondir.
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