dimanche 11 septembre 2011

Monstruosités

J'ai hâte de vous citer des passages de ce numéro d'Historia qui vient de paraître consacré, à celui de la bouche duquel ont été émis les premiers cris meurtriers d'hyène appelant et ordonnant les massacres, et que reprendront, en un sinistre chœur multiséculaire, Lénine, Trotski, Staline, Hitler, Mao, Pol Pot et j'en passe et j'en passe.
Car Robespierre (c'est de lui qu'il s'agit, et je regrette de partager ma langue maternelle avec lui, -peut-être pas totalement car mes ancêtres n'étaient déjà heureusement plus français lorsque ce monstre a sévi, et ils continuaient de parler le français des rois plutôt que celui des avocats et des prédicateurs qu'il vociférait, lui)

commandita un véritable génocide contre les Vendéens. Les chiffres sont éloquents (entre 117 000 et 300 000 victimes) et son discours aussi puisqu'il demandait à ses troupes, non seulement de lutter contre les hommes armés, mais d'exterminer les femmes ("sillons reproducteurs") et les enfants ("brigands en devenir").

(Citation tirée de la présentation du numéro)

Ce monstre psychopathe a magistralement ouvert la voie à tous les autres monstres dictatoriaux que nous avons connus (et subis) depuis que lui, ses séides et ses sbires ont vécu et commis leurs meurtres de masse, en invoquant la raison.
Tous justifiés par les Sartre et autres compagnons de route de service.

Voici des vers d'une des victimes du monstre Robespierre, André Chénier, dont la perte est toujours irréparable:


Iambes II

Quand au mouton bêlant la sombre boucherie
Ouvre ses cavernes de mort,
Pâtres, chiens et moutons, toute la bergerie
Ne s'informe plus de son sort.
Les enfants qui suivaient ses ébats dans la plaine,
Les vierges aux belles couleurs
Qui le baisaient en foule, et sur sa blanche laine
Entrelaçaient rubans et fleurs,
Sans plus penser à lui, le mangent s'il est tendre.
Dans cet abîme enseveli
J'ai le même destin. Je m'y devais attendre.
Accoutumons-nous à l'oubli.
Oubliés comme moi dans cet affreux repaire,
Mille autres moutons, comme moi,
Pendus aux crocs sanglants du charnier populaire,
Seront servis au peuple-roi.
Que pouvaient mes amis? Oui, de leur main chérie
Un mot à travers ces barreaux
Eût versé quelque baume en mon âme flétrie;
De l'or peut-être à mes bourreaux...
Mais tout est précipice. Ils ont eu droit de vivre.
Vivez, amis; vivez contents.
En dépit de [——] soyez lents à me suivre.
Peut-être en de plus heureux temps
J'ai moi-même, à l'aspect des pleurs de l'infortune,
Détourné mes regards distraits;
A mon tour, aujourd'hui; mon malheur importune:
Vivez, amis, vivez en paix.


P.S. La filiation entre le monstre de la Révolution française et les monstres de la Révolution bolchevique est encore évidente dans certaines villes de France: voyez de quel nom un maire communiste français a baptisé une des rues de sa ville (Issy-les-Moulineaux):

Des graffitis s'il vous plaît!

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