samedi 2 juillet 2011

Bibi à feuille

Le Canada, -et le Québec je crois, au cours de la journée-, subissent à l'heure actuelle la visite des protagonistes de l'«English Royal Wedding» du mois dernier (ou du mois d'avant) à l'Abbaye de Westminster.
Certains ne se tiennent plus de joie.
Pour concilier coutumes britanniques et symboles canadiens, la récente princesse arborait le bibi que vous pouvez voir ci-dessus* (bibi=coutumes britanniques pour les femmes), agrémenté d'une feuille d'érable rouge empruntée au drapeau canadien (du «même rouge que celui du Red Ensign» dit la loi canadienne décrivant le drapeau).
J'ai entendu une personne de langue anglaise qui serait une collègue si j'étais encore professeur d'université (elle enseigne, dit-on, à l'Université Concordia et serait spécialiste de la monarchie britannique -????**) se pâmer sur le français du Prince William -qui ne vaut pourtant presque rien comparé à celui de sa grand-mère la reine et à celui de son père, le prince Charles, l'un et l'autre presque sans accent.
Un professeur d'université de langue anglaise se pâmer sur le (mauvais mais comment le saurait-elle?) français d'une personne simplement parce que celle-ci a un titre royal!
Il faut que la passion soit forte pour aveugler et assourdir ainsi l'entendement de quelqu'un qui est en principe au service de l'objectivité de la connaissance.
Peut-être était-ce la présence d'un micro francophone devant elle.
Ah! l'«English Royal Visit»!
Et ouf! je ne suis plus un collègue du professeur pâmé.

* Je vous présente seulement le bibi, la récente princesse vous l'avez assez vue.
** Les points d'interrogation sont là pour signifier ma désapprobation à l'égard d'une telle spécialité et, surtout, de l'engagement d'une spécialiste -que la société québécoise subventionne à grands frais- dans un tel domaine. J'espère qu'elle peut aussi enseigner l'histoire britannique en général sans la réduire à celle de la monarchie.

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