mardi 17 février 2009

La Presse, les nouvelles et le divertissement

Cette photo est parue autour de la Saint-Valentin.
Pas seulement sur Internet. Dans un imprimé.
Y a-t-il parmi les employés des journaux des gens qui sont préposés à la recherche de ce genre de documents? Des documentaristes?
Si oui, on peut se demander quelle est la vocation des journaux: transmettre des nouvelles et informer sur les évènements? Ou mettre à la disposition des lecteurs des documents de toutes sortes qui les instruisent et les divertissent?
La photo apporte la réponse.
Peu à peu tout est devenu divertissement.
Divertissement de quoi? Du passage du temps, de l'écoulement de la vie.
Je me souviens, au temps de ma jeunesse, au moment de ce que l'on appelait à l'époque des «retraites» dans les collèges du Québec (tous, institutionnellement, catholiques), les prédicateurs qui, à l'exception d'un ou deux (dont, particulièrement, l'abbé Louis Évely* dont je reparlerai un jour -c'était un Belge mais l'article qui le concerne dans Wikipédia (au bout du lien) est en anglais), nous faisaient peur en évoquant l'enfer et ses tortures infinies (bien indignes d'un Dieu qu'on disait pourtant infiniment bon), cherchaient à nous détourner du divertissement (sous toutes ses formes mais surtout sous ses formes sexuelles évidemment, cela les obsédait).
Car c'était effectivement le divertissement qui nous détournait de penser à la vie éternelle.
Ils avaient raison.
Depuis la plupart des gens ont appris qu'il n'y avait pas de vie éternelle.
Reste le divertissement auquel sacrifient même ceux qui croient encore en la vie éternelle,
Ceux-là, même s'ils y croient, évitent de penser à la vie éternelle.
C'est la grande victoire du divertissement, qu'illustre la photo du bel étang en forme de cœur (dans le nord de la Norvège) que la documentariste a trouvée pour la Saint-Valentin.


* L'article m'apprend que l'abbé Évely a dû demander sa laïcisation pour continuer de répandre sa parole. Je n'en attendais pas moins d'une personne aussi intelligente.

Infarctus ou cancer


Manchette de Libération aujourd'hui ().
Mésentente entre l'Institut national du cancer français et divers instituts de cardiologie du monde: le petit verre de vin quotidien qui réduit les risques d'infarctus en favorisant la bonne qualité de la circulation sanguine dans les artères favoriserait divers cancers (bouche, pharynx, larynx, œsophage, colon-rectum, sein et foie).

Par verre consommé par jour, la hausse du risque va de 9% (colon-rectum) à 168% (bouche, pharynx et larynx).

Que choisir pour mourir: infarctus ou cancer? Charybde ou Scylla?
Ce qui fait le moins souffrir et amène une mort rapide? Ou ce qui prolonge un peu la vie grâce à des traitements qui rendent malade?
Une solution raisonnable: l'euthanasie quand on est en pleine forme? Le suicide assisté?
Peut-être nos parents auraient-ils dû pratiquer l'avortement préventif, s'ils avaient vraiment voulu préserver leurs enfants des dangers de la vie.
C'est peut-être ce qui explique la baisse généralisée de la natalité dans les pays occidentaux: des parents* prévenants!

* Questions: peut-on appeler «parents» des personnes n'ayant ainsi pas eu d'enfant par prévenance? Ou ne seraient-ils pas les seuls à mériter vraiment le nom de «parents»?

lundi 16 février 2009

Température du 16 février 2009 à Saguenay

Matin---------------------------------------Soir

Le «Rickroll» et le temps retrouvé

Je suis toujours grippé (en réalité j'ai subi une grippe effroyable au cours de la dernière semaine, réussissant avec peine à me maintenir en vie malgré la fièvre) et j'écoute donc toujours la télé (quand mes yeux daignent un peu s'ouvrir).
Hier soir, « Tout le monde en parle »* à Radio-Canada.
Je suis sûrement très souvent hors du monde car on avait invité (entre autres) à cette émission, Rick Astley, un chanteur britannique des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, étoile filante de la musique « disco » que je ne connaissais ni d'Adam ni d'Ève.
Je ne suis pas très amateur de la musique populaire mondiale, aux rythmes et aux paroles anglaises. Ni de l'actuelle, ni de celles des décennies antérieures.
Mais, même hors du monde, je ne puis me défendre d'en entendre des bribes (ou d'en voir des fragments).
D'ailleurs les autres, et particulièrement les autres des plus jeunes générations, vous en font entendre des bribes ou voir des fragments ou participer à des épisodes.
Et parfois, quand vous faites le tour des chaînes à la télé pour trouver quelque chose d'intéressant (et plus l'âge avance, moins il y a de choses intéressantes pour vous, bonne raison pour sortir de la vie!), certaines bribes du monde, comme un éclair, vous frappent l'œil.
Quelque chose m'avait frappé dans les années quatre-vingt-dix dont je n'aurais jamais pris conscience si on n'avait pas invité ce charmant Rick Astley à « Tout le monde en parle ».
Charmant parce qu'il avait un accent britannique charmant, qu'il parlait un anglais parfait (comme celui de la Reine) et qu'il semblait privilégier une philosophie de vie qui ressemble fort à la mienne (quelle chance de rencontrer un frère inconnu parmi les étrangers), en ce sens qu'il a préféré le confort à la célébrité, la petite vie de chaque jour à la vie fiévreuse des tournées et de la gloire.
Il avait abandonné sa carrière après 3 ou 4 disques. Certains diront qu'il n'avait plus de succès. Lui dit que la perspective de prendre constamment l'avion lui faisait peur, et c'est lui que je crois.
Il voulait aussi bien connaître ses enfants.
Ses propres enfants sont plus intéressants à connaître que tous les « groupies » du monde.
On avait pourtant invité Rick Astley à « Tout le monde en parle » à cause d'un renouveau récent de célébrité: ce phénomène qui s'appelle « Rickroll » (créé à partir de son prénom comme vous voyez) qui a cours sur Internet actuellement (depuis au moins un an) et qui fait que la vidéo ancienne d'une de ses chansons se répand exponentiellement au moyen de courriels (elle est une pièce attachée).
Cette chanson je me suis souvenu l'avoir entendue dans les années quatre-vingt-dix.
Je ne sais pas si à l'époque elle m'avait plu ou quelque chose, mais en la réentendant je me suis rendu compte qu'elle me plaisait, qu'elle ressuscitait pour moi ma vie d'il y a vingt ans.
Un effet « petite madeleine » de Proust (le narrateur avait-il aimé la madeleine la première fois qu'il y avait goûté chez tante Léonie ?).
Voilà cette vidéo de la chanson « Never Gonna Give You Up » (page en anglais au bout de ce lien).
En vous la présentant je participe au « Rickroll », quelle jeunesse est la mienne! Il y a les paroles sous la vidéo.





Never Gonna Give You Up


de Stock, Aitken et Waterman

Were no strangers to love
You know the rules and so do I
A full commitments what I'm thinking of
You would'nt get this from any other guy
I just wanna tell you how I'm feeling
Gotta make you understand
* never gonna give you up
Never gonna let you down
Never gonna run around and desert you
Never gonna make you cry
Never gonna say goodbye
Never gonna tell a lie and hurt you
Weve know each other for so long
Your hearts been aching
But you're too shy to say it
Inside we both know whats been going on
We know the game and were gonna play it
And if you ask me how I'm feeling
Dont tell me you're too blind to see
(* repeat)
Give you up. give you up
* Never Gonna Give You Up
* Together Forever
* Hold Me In Your Arms
* Whenever You Need Somebody
* She Wants To Dance With Me
* Take Me To Your Heart
* I Don't Want To Be Your Lover
* The Love Has Gone
* Where Do I Begin
* Don't Say Goodbye

Give you up, give you up
Never gonna give
Never gonna give, give you up
Never gonna give
Never gonna give, five you up
I just wanna tell you how I'm feeling
Gotta make you understand
(* repeat 3 times)

* Pour les visiteurs européens, version québécoise du format d'émission inventé par Thierry Ardisson. Je dirais que l'émission québécoise est moins vulgaire.

dimanche 15 février 2009

Température du 15 février 2009 à Saguenay

Matin---------------------------------------Après-midi

Chocolat et crottes de chèvres

Voici des fèves de cacao : Colomb
aurait jetées par-dessus bord 

celles que les habitants du 
« nouveau continent » lui avaient offertes.

Parlant de chocolat (puisque c'est le temps de la Saint-Valentin), voici une histoire intéressante.
Les naïfs Amérindiens de l'ile de Guanaja, au large du Honduras, en Amérique centrale, donnèrent à Christophe Colomb ce qu'ils avaient de plus précieux, un plein panier de fèves de cacao.
C'était si précieux que cela servait de monnaie dans certaines des hautes civilisations du Continent américain (chez les Mayas, les Olmèques ou les Toltèques, voire les Aztèques).
Ils étaient bien naïfs ces Amérindiens puisque la plupart d'entre eux seront éventuellement exterminés par les conquérants européens comme vous le savez.
Mais naïfs en un autre sens en croyant que les Européens partageaient leur système de valeurs.
Dès son départ de l'Île, Colomb jeta les précieuses fèves par-dessus bord : il croyait que c'était des crottes de chèvres.
Déjà, l'Évangile avait donné un avertissement sur ces confusions: « Ne jetez pas la perle aux pourceaux ! » (« Nolite mittere margaritas ante porcos », dans la Vulgate), y était-il écrit: « ne donnez pas de choses précieuses à ceux qui ne peuvent pas les apprécier
», pourrait-on traduire.
Y avait-il plus porcs que ces conquérants et ceux qui vont marcher dans leurs pas ?
Tant pis pour les Amérindiens qui ne connaissaient pas l'Évangile et qui furent exterminés sous ce prétexte : ils vivaient en tel accord avec la nature qu'ils auraient pu faire croire que leur manière de vivre était supérieure à celle des Chrétiens (et des monothéistes en général).
Quoi ? Pas de bourses, pas de banques, pas d'industries qui permettent des vols (et autres crimes) si lucratifs à leurs dirigeants et à leurs actionnaires ?

samedi 14 février 2009

Température du 14 février 2009 à Saguenay

Matin---------------------------------------Après-midi

Le Serment de Strasbourg

Aujourd'hui n'est pas seulement la Saint-Valentin.
C'est aussi le 1167e anniversaire du «Serment de Strasbourg», le premier texte prononcé officiellement (en 842 après Jésus-Christ) et écrit en cette langue romane (qu'on pourrait donc appeler «le roman*») qui deviendra plus tard le français, après de nombreuses métamorphoses.
On pourrait dire que c'est le 1167e anniversaire du français.
Voyez la photo du manuscrit en haut.
Le
Serment a été prononcé en «roman» par Louis le Germanique, héritier de Charlemagne pour la Francie orientale (future Allemagne), pendant que son frère Charles le Chauve, héritier de Charlemagne pour la Francie occidentale (future France), prononçait le même serment en francique tudesque, l'un des ancêtres de la langue allemande.
Par ce serment, ces deux frères s'alliaient contre un de leur demi-frère, Lothaire, celui qui laissera son nom à la Lorraine, c'est-à-dire à une partie de la Francie médiane sur laquelle il régnait.
Voici le texte roman du Serment:

Pro deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament, d'ist di in avant, in quant deus savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dist, in o quid il mi altresi fazet, et ab Ludher nul plaid nunquam prindrai, qui meon vol cist meon fradre Karle in damno sit.

En voici la traduction française:

Pour l'amour de Dieu et pour le peuple chrétien et notre salut commun, à partir d'aujourd'hui, en tant que Dieu me donnera savoir et pouvoir, je secourrai ce mien frère Charles par mon aide et en toute chose, comme on doit secourir son frère, selon l'équité, à condition qu'il fasse de même pour moi, et je ne tiendrai jamais avec Lothaire aucune rencontre qui, de ma volonté, puisse être dommageable à mon frère Charles.


* Un «roman» ce sera d'abord un récit écrit non en latin mais en langue romane, en «roman».

Aphrodite vêtue de chocolat


La Saint-Valentin, où l'Occident associe amour et chocolat (question d'endorphines je crois).
Je vous présente donc une Aphrodite qui n'a jamais pu, au moment où l'on croyait en elle (jusqu'au 5e siècle après Jésus-Christ), connaître le chocolat (arrivé en Europe vers 1520, autre cadeau parmi les innombrables cadeaux de l'Amérique au monde).
Voici donc, là-haut, Aphrodite, déesse de l'amour, vêtue de chocolat (ou naissant d'une mer de chocolat), qui nous offre un fruit en forme de cœur (les fraises de grosse taille sont aussi un cadeau de l'Amérique).
Je l'ai trouvée (cliquez) cette Aphrodite et je lui ai apporté quelques transformations. Je ne sais pas si elle attirera les gardiens de Google (sont-ils, eux aussi, des cadeaux d'Amérique ?) autant que ma Vierge de Melun d'avant-hier : je vous tiens au courant.

vendredi 13 février 2009

Température du 13 février 2009 à Saguenay

Matin---------------------------------------Après-midi

Églises devenues maisons

«First Presbyterian Church» de la rue Prince-Arthur
à Montréal. Comme son nom l'indique,
c'était une église calviniste écossaise.


C'est une pratique de plus en plus répandue au Québec que de transformer les églises en autre chose que des églises tant il n'y a plus de fidèles qui les fréquentent.
Je ne manque jamais (ou presque), quand je suis à
Montréal, de passer devant cette énorme église du boulevard St-Laurent transformée en appartements en copropriété.
Ou devant cette plus petite église de la rue Prince-Arthur (est-ce en l'honneur du frère aîné du roi Henry VIII, mort avant d'avoir régné au 16e siècle, ou -plus probablement- de l'un des fils de la reine Victoria qui fut vice-roi du Canada?) laquelle a subi le même sort (voyez la photo de cette ancienne église ci-dessus).
Je viens de tomber sur un reportage paru dans le journal La Presse en décembre dernier (voyez les photos ci-dessous, le reportage est ) et je crois que ma fascination vient en partie de ce que je ressens -mais avec grand plaisir- ces transformations comme un peu (beaucoup) sacrilèges.
J'ai eu une éducation à l'ancienne.
Le plaisir vient surtout du fait que la plupart de ces églises transformées avaient été, jusqu'à très récemment, uniquement des églises protestantes (anglicanes entre autres), donc érigées par des anglophones: la désaffection de ces églises implique que ces communautés se désagrègent et s'intègrent à la communauté francophone ou que leurs membres émigrent dans d'autres parties de l'Amérique.
Ce qui n'est pas un mal, selon moi.
Ceux qui restent sont les plus intéressants.
Que le phénomène s'étende aux églises catholiques (l'église du
boulevard St-Laurent était une église catholique) n'est pas pour me déplaire. Au contraire.
Que soit humiliée jusqu'à la disparition cette église -qui se prend elle-même pour Dieu et qui ne regrette pas vraiment ses crimes millénaires- me semble parfaitement mérité.
L'église dont je vous présente les photos est une ancienne église anglicane que fréquentaient les Loyalistes, c'est-à-dire ceux des habitants des anciennes colonies anglaises qui ont choisi de rester sujets britanniques et d'émigrer au Canada plutôt que de devenir citoyens des États-Unis quand ceux-ci sont devenus un pays indépendant.
Peut-être leurs descendants sont-il revenus sur le choix de leurs ancêtres et ont-ils opté pour les États-Unis.
Il y a comme une fatalité du mauvais choix chez ces
Loyalistes.
Voici les photos de l'église anglicane de Fulford dans les Cantons-de-l'Est
. Sa construction remonte à 1864.
Avec l'hiver dehors, comme cela a l'air confortable!

Crédits photos Alain Roberge, La Presse

jeudi 12 février 2009

Température du 12 février 2009 à Saguenay

Matin---------------------------------------Après-midi

Collision dans l'Espace et Poubelle spatiale

C'est ainsi que la NASA représente la poubelle spatiale

Un satellite en a heurté un autre et il y aurait 18 000 objets de fabrication humaine dans l'espace voisin de la Terre.
Une poubelle!
Une autre!
C'est à croire que ce pour quoi l'homme est le plus doué c'est pour la fabrication de déchets et de poubelles.

mercredi 11 février 2009

Température du 11 février 2009 à Saguenay

Matin---------------------------------------Après-midi

La Salle d'attente


Qu'ajouter à ce constat si exact?

Alexandre δικóρος

Un buste «divinisant» d'Alexandre
après sa mort à 33 ans.
L'âge de cette mort ne vous rappelle-t-il
pas quelque chose?
Disons que les vrais dieux meurent à 33 ans.

Ses contemporains disent qu'Alexandre le Grand avait deux pupilles à un œil, ce qui, pour lui et pour eux (et pour ses ennemis peut-être), était une autre marque de son origine divine, puisque ainsi il pouvait voir plus profondément et plus loin que les autres hommes.

D'où son surnom de «δικóρος», «dichoros» en alphabet latin: «deux pupilles» en français.
En réalité, ai-je découvert en faisant des recherches sur l'œil pour la note d'avant-hier sur Van Gogh, un des yeux d'Alexandre (je ne sais pas si c'est le gauche ou le droit) présentait une «hétérochromie sectorielle» (heterochromia iridum): il était de deux couleurs comme celui-ci.

Mais les deux couleurs de l'œil d'Alexandre n'étaient pas bleu (disons bleu-vert) et marron comme ici, mais, sans doute, puisqu'il n'y avait pas, dans l'Antiquité, de Grecs aux yeux bleus (couleur barbare comme l'a découvert Michel Pastoureau), noir et marron.

De telle sorte que la tache noire présentait l'aspect d'une deuxième pupille.
Peut-être peut-on voir cette deuxième pupille dans le même œil dans cette représentation d'Alexandre tirée d'une mosaïque de la maison du Faune de Pompéi (photo en bas de cette note de l'état actuel et de l'état antique de cette maison: la mosaïque ne s'y trouve plus comme nous avons pu le constater): la pupille est si grande qu'on pourrait penser que le mosaïste a voulu suggérer ainsi le fait qu'elle soit double. Je vous laisse juger.
En bas de la vue rapprochée d'Alexandre, ci-dessous, une vue plus éloignée du Macédonien, puis la mosaïque complète de la bataille d'Issos. Alexandre y est à gauche.



La Maison du Faune
État actuel
État antique

mardi 10 février 2009

Température du 10 février 2009 à Saguenay

Matin---------------------------------------Après-midi

Une Vierge au sein nu qui aurait été bannie des ondes étasuniennes

Cette Vierge* de Jean Fouquet (peinte vers 1452-55) aurait été bannie des hypocrites ondes étasuniennes et aurait attiré la désapprobation de la majorité de l'inane population des États-Unis si elle avait eu le front de se présenter ainsi, telle que la Nature l'a faite.
Les Étasuniens (et les autres fondamentalistes religieux) ont la phobie non des seins gonflés (voire ultra-gonflés) mais des seins montrés, comme on l'a vu en 2004 au Super Bowl quand Janet Jackson a montré furtivement l'un de ses seins.
Et comme on l'a vu récemment sur Facebook d'où les photos de mère allaitant leur bébé ont été bannies aussi.
Tartuffe pas mort!
Chose plus grave encore, cette Vierge (dite de Melun) aurait les traits d'une pécheresse (ce n'est pas moi qui utiliserait un tel terme), Agnès Sorel, la maîtresse du roi Charles VII (celui que Jeanne d'Arc a fait couronner à Reims).
Voyez une peinture de celle-ci (même attitude que la Vierge de Melun):




* C'est le module de la colonne de droite de ce blogue intitulé «Œuvre d'art d'aujourd'hui (en néerlandais)» qui me l'a mise sous les yeux. Heureux hasard!