Selon le calendrier révolutionnaire français, c'était aujourd'hui le jour de l'abeille (voir le billet précédent).
J'ai résolu quand cela sera possible de vous présenter un poème sur l'objet du jour tel qu'il aura été établi par ce calendrier.
Il y a un poème de Paul Valéry (le traducteur d'hier) dans «Charmes», intitulé «L'Abeille» que voici:
L'ABEILLE
Quelle, et si fine, et si mortelle,
Que soit ta pointe, blonde abeille,
Je n'ai, sur ma tendre corbeille,
Jeté qu'un songe de dentelle.
Pique du sein la gourde belle,
Sur qui l'Amour meurt ou sommeille,
Qu'un peu de moi-même vermeille
Vienne à la chair ronde et rebelle :
J'ai grand besoin d'un prompt tourment:
Un mal vif et bien terminé
Vaut mieux qu'un supplice dormant:
Soit donc mon sens illuminé
Par cette infime alerte d'or
Sans qui l'Amour meurt ou s'endort!
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