sLes opprimés d'aujourd'hui, -pour lesquels il faut sans rechigner prendre parti-, quand ils auront pris le pouvoir demain ou qu'on leur aura donné avec l'espoir que ce qu'ils ont subi naguère ou jadis leur servira d'expérience, ces opprimés, immanquablement, deviendront à leur tour les oppresseurs, dans une ronde sans fin, comme on l'a toujours vu dans l'histoire.
L'exemple le plus éminent : les opprimés chrétiens dans l'Empire romain qui, une fois au pouvoir, martyrisent à leur tour, sans remords malgré la doctrine d'amour* dont ils se réclament, ceux qui osent ne pas penser comme eux, ne pas croire comme eux, et le font durant plus d'un millénaire et demi, tant qu'ils ont le pouvoir en Occident et dans les terres conquises par les Occidentaux.
Les opprimés d'aujourd'hui sont pétris de la même boue que leurs oppresseurs, écrit Cioran, pétris de la boue des oppresseurs de demain.
* Certains prétendaient même torturer et exécuter leurs victimes par amour pour elles. En leur faisant ainsi expier leurs « fautes » et en ne les laissant pas vivre pour leur donner l'occasion de commettre d'autres péchés, ils leur apportaient le salut, obéissaient à Jésus, disaient-ils, et, ce disant, jouissaient des souffrances qu'ils infligeaient.
L'exemple le plus éminent : les opprimés chrétiens dans l'Empire romain qui, une fois au pouvoir, martyrisent à leur tour, sans remords malgré la doctrine d'amour* dont ils se réclament, ceux qui osent ne pas penser comme eux, ne pas croire comme eux, et le font durant plus d'un millénaire et demi, tant qu'ils ont le pouvoir en Occident et dans les terres conquises par les Occidentaux.
Les opprimés d'aujourd'hui sont pétris de la même boue que leurs oppresseurs, écrit Cioran, pétris de la boue des oppresseurs de demain.
* Certains prétendaient même torturer et exécuter leurs victimes par amour pour elles. En leur faisant ainsi expier leurs « fautes » et en ne les laissant pas vivre pour leur donner l'occasion de commettre d'autres péchés, ils leur apportaient le salut, obéissaient à Jésus, disaient-ils, et, ce disant, jouissaient des souffrances qu'ils infligeaient.
2 commentaires:
Existe-t-il une solution pour casser le cycle?
Pas tant qu'il y aura des hommes, selon moi, et par «hommes» j'entends «humains».
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