Il fut un temps (du temps que j'en étais) où je m'étonnais de la haine que tous ces Chrétiens éprouvaient les uns contre les autres.
Ici, dans cette lettre vendue aux enchères, la haine de Luther contre un de ses confrères réformateurs protestants, Zwingli.
(Zwingli ne croyait pas en la consubstantiation, belle raison! Cela vous semble important, vous, la consubstantiation ? Et la transsubstantiation, c'est important ? Et la maladie de votre sœur, elle vous semble importante la maladie de votre sœur ? Oui, la maladie de votre sœur c'est important !)
Tous deux auraient dû au moins s'entendre contre l'Église de Rome : ils avaient tous deux fait la Réforme contre elle.
Cette église dont les papes et cardinaux n'avaient pour leur part qu'un seul rêve : les faire arrêter tous les deux, se les faire livrer à Rome, les torturer pour qu'ils avouent leurs hérésies, pour tenter de les soumettre à nouveau à la « sainte » et « véritable » et (sans doute) « aimante » Église de Dieu, puis, de toute façon, qu'ils aient avoué ou non leurs fautes, les brûler sur le bûcher (par amour, qui aime bien châtie bien, n'est-ce pas ?), au mépris de leur prétendue foi.
Il fut un temps où je m'étonnais de cette haine.
Mais plus maintenant.
Je sais que tous ces prétendus croyants n'en sont pas vraiment, que tout ce qu'ils désirent c'est d'imposer aux autres leur volonté, c'est-à-dire ce qu'ils prétendent être la volonté de Dieu mais qui ne l'est manifestement pas.
Pour tenter d'imposer leur religion prétendue d'amour, depuis les premiers moments de leur existence, ils se sont haïs, persécutés, insultés, voués les uns les autres à l'enfer et à la malédiction divine, Jacques contre Pierre, Pierre contre Paul (tous contre Paul), et vice-versa, dans les siècles des siècles.
Et, à partir du moment où Constantin et ses successeurs leur ont donné du pouvoir, au lieu d'aimer et de prêcher l'amour, ils ont massacré ou fait massacrer tous ceux qui leur résistaient, chrétiens ou païens.
La religion qu'ils prétendent être la leur, ces Chrétiens, -Catholiques, Protestants, Orthodoxes-, ils n'y croient pas vraiment et ils n'écoutent pas du tout les paroles qu'ils prétendent être celles de leur Dieu.
Ils condamnent, condamnent, condamnent, se haïssent eux-mêmes et haïssent tout le genre humain.
Et moi aussi, je les hais, ainsi que tous les autres croyants de toutes les autres religions.
(L'article du «Temps» est ici et porte sur autre chose).
Ici, dans cette lettre vendue aux enchères, la haine de Luther contre un de ses confrères réformateurs protestants, Zwingli.
(Zwingli ne croyait pas en la consubstantiation, belle raison! Cela vous semble important, vous, la consubstantiation ? Et la transsubstantiation, c'est important ? Et la maladie de votre sœur, elle vous semble importante la maladie de votre sœur ? Oui, la maladie de votre sœur c'est important !)
Tous deux auraient dû au moins s'entendre contre l'Église de Rome : ils avaient tous deux fait la Réforme contre elle.
Cette église dont les papes et cardinaux n'avaient pour leur part qu'un seul rêve : les faire arrêter tous les deux, se les faire livrer à Rome, les torturer pour qu'ils avouent leurs hérésies, pour tenter de les soumettre à nouveau à la « sainte » et « véritable » et (sans doute) « aimante » Église de Dieu, puis, de toute façon, qu'ils aient avoué ou non leurs fautes, les brûler sur le bûcher (par amour, qui aime bien châtie bien, n'est-ce pas ?), au mépris de leur prétendue foi.
Il fut un temps où je m'étonnais de cette haine.
Mais plus maintenant.
Je sais que tous ces prétendus croyants n'en sont pas vraiment, que tout ce qu'ils désirent c'est d'imposer aux autres leur volonté, c'est-à-dire ce qu'ils prétendent être la volonté de Dieu mais qui ne l'est manifestement pas.
Pour tenter d'imposer leur religion prétendue d'amour, depuis les premiers moments de leur existence, ils se sont haïs, persécutés, insultés, voués les uns les autres à l'enfer et à la malédiction divine, Jacques contre Pierre, Pierre contre Paul (tous contre Paul), et vice-versa, dans les siècles des siècles.
Et, à partir du moment où Constantin et ses successeurs leur ont donné du pouvoir, au lieu d'aimer et de prêcher l'amour, ils ont massacré ou fait massacrer tous ceux qui leur résistaient, chrétiens ou païens.
La religion qu'ils prétendent être la leur, ces Chrétiens, -Catholiques, Protestants, Orthodoxes-, ils n'y croient pas vraiment et ils n'écoutent pas du tout les paroles qu'ils prétendent être celles de leur Dieu.
Ils condamnent, condamnent, condamnent, se haïssent eux-mêmes et haïssent tout le genre humain.
Et moi aussi, je les hais, ainsi que tous les autres croyants de toutes les autres religions.
(L'article du «Temps» est ici et porte sur autre chose).
2 commentaires:
Je suis aussi de ce temps, et depuis que j' ai enfin réalisé ce que ces gens font avec leurs certitudes, je n' ai plus que des doutes.
Je n'en reviens toujours pas de cette haine et de ces condamnations.
J'y reviens souvent comme vous avez peut-être remarqué.
J'en suis toujours aussi indigné, inlassablement indigné, scandalisé.
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