Poème de Paul Éluard (tiré de Capitale de la douleur, photo de Paul Éluard à droite) que je connais depuis mon adolescence et des photographies d'yeux: tout ce qu'il faut pour multiplier le soleil de ce lundi matin frisquet.
Une paire de ces yeux est «non apprêtée» si je puis dire, l'autre est apprêtée pour une publicité de maquillage.
L'une appartient à une humaine, l'autre à une déesse. Une seule existe vraiment.La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
lundi 14 avril 2008
La Courbe de tes yeux
heure 09:21:00
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