mercredi 7 décembre 2011

La «Maison carrée» pour des vers holorimes

La dernière fois que je suis allé voir la «Maison carrée», à Nîmes (où j'étais aussi allé voir la Tour Magne à cause du distique célèbre* de vers holorimes de Marc Monnier), elle n'était pas aussi magnifiquement blanche.
Entretemps j'ai appris qu'elle avait eu comme modèle (qu'elle respectait avec exactitude) le temple d'Apollon qu'on ne voit plus à Rome, le pape et autres potentats chrétiens s'étant emparés qui des colonnes, qui du marbre, qui du bronze, qui des marches, qui des tuiles du toit, pour en revêtir ses palais personnels ou les palais dits de Dieu (qui n'y peut mais et ne peut nier car il ne parle pas, contrairement aux susdits, qui lui font prononcer de force leurs propres paroles comme je l'ai déjà dit ici même plus d'une fois, vous l'avez sans doute remarqué).
C'est donc à Nîmes qu'on peut voir le temple d'Apollon de Rome, construit par Auguste.
C'est d'ailleurs lui qui a fait construire la «Maison carrée» en l'honneur de ses petits-fils, qu'il avait adoptés pour qu'ils lui succèdent mais qui sont morts avant lui.
En revoyant la photo de la «Maison carrée» je suis allé consulter l'article qui lui est consacré dans Wikipédia et j'ai appris pourquoi elle s'appelle «Maison carrée» malgré le fait qu'elle soit rectangulaire.
C'est qu'au Moyen Âge «toute figure géométrique ayant quatre angles droits était désignée par le mot «carré» : le «carré long» était le rectangle et le «carré parfait» notre carré actuel».
Rome n'est plus dans Rome mais (en partie) à Nîmes.


* Voici ces vers dont toutes les syllabes sont des rimes (le fait que «Nîmes» n'ait pas d'«s» est une licence poétique pas une faute d'orthographe, mais vous le saviez sans doute):

Gall, amant de la Reine, alla, tour magnanime,
Galamment de l'arène à la tour Magne, à Nîme.

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