dimanche 3 août 2008

Ironie de l'histoire, Soljenitsyne

Mort de Soljenitsyne.
Quelle ironie de penser qu'en l'arrêtant et en le condamnant à la déportation au goulag, -parce qu'il avait dans une lettre appelé Staline «l'homme à la moustache» et laissé entendre qu'il était plus coupable que Hitler des morts soviétiques de la guerre- les sbires du dictateur lui ont permis d'acquérir l'expérience qui allait lui permettre d'écrire ses romans.
Ces romans qui n'ont pas été pour peu de chose dans
l'écroulement de l'empire soviétique.
C'est comme si les bolchéviques avaient eux-mêmes préparé la scie qui couperait la branche où ils étaient assis.
Il était de la même génération que mon père et le goulag où il était exilé (une photo ci-dessous de 1937, l'année où mon père à 17 ans a commencé sa vie de tâcheron) me fait penser aux camps de bûcherons où mon père a dû travailler depuis son plus jeune âge.
Exil similaire? L'un victime de la dictature, l'autre d'une certaine organisation (également sans pitié) du travail?
Je le ressens ainsi.


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