lundi 11 août 2008

Le Louvre à Québec: bile

J'ai trouvé de très mauvais goût que l'exposition « Le Louvre à Québec », dès la première salle, présente longuement les dessins préalables à la production de la statue équestre de Louis XV par Bouchardon (vous en voyez une miniature), destinée à ce qui deviendra la Place de la Concorde à Paris (après que la statue aura été fondue par les Révolutionnaires de 1789 et la place rebaptisée).
C'est ce roi en effet qui, sans état d'âme (avait-il une âme ce Bourbon licencieux qui ne songeait qu'à ses plaisirs d'obsédé sexuel et qui avait peur de l'enfer ?), en 1763, a signé le Traité de Paris et abandonné la Nouvelle-France quelques arpents de neige » répétait-il sans doute avec Voltaire, l'ami de la Pompadour et de Choiseul) aux Anglais pour conserver les Antilles, leurs plantations de canne à sucre et leurs précieux et inestimables esclaves dont le trafic faisait leur fortune.
À mon sens, c'est lui qui méritait la guillotine (et pire encore) et non son petit-fils, Louis XVI.
Je me demande qui a pensé à présenter ces pièces d'exposition.

Est-ce un pied de nez ?
Je crois me souvenir (avec délectation, je l'avoue) qu'à la fin du Génie du Christianisme, François-René de Chateaubriand décrit l'ouverture du tombeau de Louis XV par les Révolutionnaires, en 1793, et qu'il parle de l'odeur pestilentielle qui se dégageait encore du cadavre presque vingt ans après sa mort.  Je vérifie et je vous rapporterai le récit avec délectation : vérification faite, 2014 : mon souvenir était exact !).

Cette odeur empestait encore (mentalement, pour les gens qui connaissent un peu l'histoire) l'exposition de Québec.

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