Je ris parfois (in petto) et m'indigne souvent quand un Français (le directeur de Paris Match par exemple, -excusez-moi de prendre comme exemple quelqu'un de ce genre mais il est représentatif) prétend que les Québécois parlent comme les paysannes françaises de l'ouest de la France au 18e siècle.
Non, Monsieur le Directeur de Paris Match, les Québécois parlent le français du roi !
Leur français est, en effet, devenu langue commune de tous les habitants de la Nouvelle-France à la fin du 17e siècle (alors que les Français ordinaires parlaient le patois de leurs provinces) et ce français se conformait au « bel usage », c'est-à-dire au français parlé par les nobles à la Cour et dans les salons (par les marquises et les duchesses, donc, ... et par le Roi) dans la vie quotidienne.
Eh oui, Mlle de Lespinasse et Mme du Deffand et Mme de Pompadour et la marquise de Montespan et Louis XIII et Louis XIV et Louis XV et Louis XVI et toutes les si jolies et si distinguées duchesses, marquises et comtesses de leur connaissance parlaient comme les Québécois.
Alors que les Français parlent, eux, le français de ceux qui ont « raccourci » le roi et les duchesses et les marquises, le langage que les avocats (Robespierre, par exemple, à droite) et prédicateurs bourgeois parlaient dans les cours de justice et dans les églises, le français dit du « grand usage »*.
Le français d'apparat !
Le français des Québécois provient du français du Roi, alors que le français des Français provient des bourgeois et des curés: l'un est-il plus méprisable que l'autre et pourquoi ?
Je vous laisse le soin de répondre.
Personnellement je parle et comprends les deux français et j'en suis fort content : on ne connaît jamais assez de langues et, comme disait Goethe, « qui ne connaît pas d'autres langues que sa langue maternelle ne connaît pas sa langue maternelle ».
* Pour toute cette question, consulter l'ouvrage de Jean-Denis Gendron : D’où vient l’accent des Québécois ? Et celui des Parisiens ? Essai sur l'origine des accents. Contribution à l'histoire de la prononciation du français moderne, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2007, 312 pages.
Non, Monsieur le Directeur de Paris Match, les Québécois parlent le français du roi !
Leur français est, en effet, devenu langue commune de tous les habitants de la Nouvelle-France à la fin du 17e siècle (alors que les Français ordinaires parlaient le patois de leurs provinces) et ce français se conformait au « bel usage », c'est-à-dire au français parlé par les nobles à la Cour et dans les salons (par les marquises et les duchesses, donc, ... et par le Roi) dans la vie quotidienne.
Eh oui, Mlle de Lespinasse et Mme du Deffand et Mme de Pompadour et la marquise de Montespan et Louis XIII et Louis XIV et Louis XV et Louis XVI et toutes les si jolies et si distinguées duchesses, marquises et comtesses de leur connaissance parlaient comme les Québécois.
Alors que les Français parlent, eux, le français de ceux qui ont « raccourci » le roi et les duchesses et les marquises, le langage que les avocats (Robespierre, par exemple, à droite) et prédicateurs bourgeois parlaient dans les cours de justice et dans les églises, le français dit du « grand usage »*.
Le français d'apparat !
Le français des Québécois provient du français du Roi, alors que le français des Français provient des bourgeois et des curés: l'un est-il plus méprisable que l'autre et pourquoi ?
Je vous laisse le soin de répondre.
Personnellement je parle et comprends les deux français et j'en suis fort content : on ne connaît jamais assez de langues et, comme disait Goethe, « qui ne connaît pas d'autres langues que sa langue maternelle ne connaît pas sa langue maternelle ».
* Pour toute cette question, consulter l'ouvrage de Jean-Denis Gendron : D’où vient l’accent des Québécois ? Et celui des Parisiens ? Essai sur l'origine des accents. Contribution à l'histoire de la prononciation du français moderne, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 2007, 312 pages.
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