C'est un autre poème de ce Norvégien, Olav H. Hauge, que j'ai découvert dimanche grâce à une visiteuse et dont je vous ai présenté «Katten», ici.
C'est «STEINGUDEN», le «Dieu de pierre» qui me semble bien décrire le sentiment de beaucoup de croyants à l'égard de la divinité qu'ils vénèrent et qui reste avec constance muet, laissant écraser les victimes sous le rouleau compresseur de l'histoire sans jamais intervenir.
Toujours, par cette omission, du côté des bourreaux vainqueurs.
Le poème est suivi par sa traduction en français de François Monnet.
STEINGUDEN
Du ber steinguden
der inni deg.
Og du tener han truge
og ofrar til han i løynd.
Kransar og kveikte kjertar
ber du til han
med blodige hender,
endå du kjenner
kjøldi av han
i hjarta ditt
og veit dine drag
vert stive som hans
og din smil
like kald.
LE DIEU DE PIERRE
Tu portes le dieu de pierre
au fond de toi.
Tu le sers fidèlement
et lui fais des offrandes en secret.
Tu lui portes
des couronnes de fleurs
et des bougies allumées
avec des mains pleines de sang,
et là encore tu connais
le gel
dans ton cœur,
tu sais que ton souffle
sera aussi dur
que le sien
et aussi froid,
ton sourire.
Du ber steinguden
der inni deg.
Og du tener han truge
og ofrar til han i løynd.
Kransar og kveikte kjertar
ber du til han
med blodige hender,
endå du kjenner
kjøldi av han
i hjarta ditt
og veit dine drag
vert stive som hans
og din smil
like kald.
LE DIEU DE PIERRE
Tu portes le dieu de pierre
au fond de toi.
Tu le sers fidèlement
et lui fais des offrandes en secret.
Tu lui portes
des couronnes de fleurs
et des bougies allumées
avec des mains pleines de sang,
et là encore tu connais
le gel
dans ton cœur,
tu sais que ton souffle
sera aussi dur
que le sien
et aussi froid,
ton sourire.
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