Chapiteaux romans d'Arles

Ce sont deux chapiteaux de colonnes du portail de la cathédrale Saint-Trophime à Arles.
Ils sont différents l'un de l'autre car l'art roman ne se préoccupait guère de symétries et de soumission à un modèle unique comme l'art classique : l'art roman jouait avec les formes et les différences le mettaient en joie.
Voici un zoom sur chacun :
Celui de gauche:

Celui de droite:Quelle beauté, ne trouvez-vous pas ?
Les colonnes que surmontent ces chapiteaux entourent la statue de Jacques le majeur, le frère de saint Jean selon les évangiles.
Il a été, du temps que j'étais chrétien, l'un de mes patrons à cause de mon deuxième prénom (l'un des autres patrons était saint Jacques le mineur, et un autre encore l'autoritaire Jacques le Juste, « frère de Jésus », selon les évangiles, ennemi de saint Paul qui voulait que les non-Juifs puissent être chrétiens, ce que ne voulait pas le frère de Jésus. Paul a gagné, comme vous le savez, et les disciples de Jacques se sont réfugiés en Arabie, à Médine. Leurs descendants ont inspiré davantage Mahomet que l'archange Gabriel, mais le prophète les a exterminés quand ils ont refusé de se convertir à la religion qu'il avait fondée à partir de leurs enseignements*).
J'ai acheté une maladroite reproduction en bois de la statue de Jacques le majeur à l'abbaye de Saint-Benoît-du-Lac.
Je l'ai encore.
En arrivant à Arles, Vincent Van Gogh a remarqué ce portail qu'il croyait gothique (il n'est pas nécessaire d'être savant pour être un génie):

Il y a ici un portique gothique que je commence à trouver admirable, le porche de Saint-Trophime. Mais il est si cruel, si monstrueux, comme un cauchemar chinois, que même ce magnifique exemple d'un style si grandiose me semble appartenir à un autre monde ...

Voici ce portail, les deux chapiteaux sont à gauche et la statue jacobine est entre les deux, mais vous ne la voyez pas sous cet angle:

À la demande générale, voici un zoom sur les deux colonnes avec leur chapiteau. Entre les deux, l'apôtre Jacques (celui de gauche est saint Barthélémy):

* Eh oui ! l'Islam sort du côté juif du christianisme, vaincu par les Chrétiens non circoncis grecs et romains (appelés, dans le temps, les « gentils »). Il a été vengé par les Musulmans qui, pourtant se sont promptement débarrassé de ces fidèles. Pour effacer les traces ?  
Spirales sans fin de massacres et d'exterminations, excellente définition des religions !