La mort ferme les yeux des morts et ouvre ceux des survivants.
Cet écrivain était l'un des seuls écrivains du 20e siècle que l'on nous conseillait de lire dans les seuls collèges où les Québécois pouvaient étudier jusqu'en 1968 et qui étaient naturellement des collèges catholiques.
Quelle castration de la lecture pratiquait-on, n'est-ce pas?
On s'étonne aujourd'hui que les Québécois lisent peu.
En limitant la lecture à celle des livres dont la première qualité était de ne pas contrevenir au dogme, on ne pouvait pas s'attendre à mieux.
Les religions et les églises (et les partis totalitaires, mais quelles différences entre ceux-ci et celles-là?) préfèrent les ignorants à ceux qui connaissent.
Car, parmi ceux qui connaissent, il y a les savants et les chercheurs et ce sont ceux-ci qui révolutionnent les connaissances et rendent obsolètes les livres sacrés.
Il y a aussi les écrivains qui révèlent -en empruntant les voies de la fiction- la réalité de la vie sociale et de la vie intérieure, sur laquelle les religions préfèreraient fermer les yeux de tous.
On n'est pas responsable de l'idéologie de ceux qui nous préconisent, même si on la partage.
Mais cette réflexion sur la mort de Cesbron me semble néanmoins exacte aujourd'hui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire