Vue très révélatrice de Québec car elle montre que la capitale du Québec n'est pas qu'une ville-musée enfermée dans des murs anciens mais, aussi, une ville moderne, comme on le voit par les bâtiments nombreux du second plan de la photo.
Au premier plan, parmi la neige, des tours en poivrière appartenant aux remparts de la vieille ville.
C'est au troisième gouverneur général britannique de la confédération canadienne, Lord Dufferin, que Québec doit la conservation de ses remparts.
Mais ces remparts ne sont pas ceux que les élus municipaux s'apprêtaient inconsidérément à détruire vers 1870 et qui, datant du temps de la Nouvelle-France, avaient été entretenus et conservés par les Anglais après la Conquête.
Les remparts actuels sont, en effet, d'aspect médiéval, disons « gothique ».
Québec, fondée en 1608, n'aurait pas pu, en principe, posséder des remparts ayant cet aspect (le Moyen Âge se terminant entre 1453 et 1492, si je me souviens bien).
Nous sommes devant un manifeste anachronisme !
Mais, comme tous les Anglais de son époque, Lord Dufferin croyait, sans doute, que le « style gothique » (opus francigenum) n'était pas français mais d'origine germanique, et comme il ne voulait pas, comme tous les Anglais, rappeler les origines françaises de Québec, il avait convaincu ceux qui restauraient ces remparts de leur donner cet aspect qui, selon lui, en son for intérieur peut-être raciste, n'était pas français.
Heureuse erreur ! Rien de plus français que les murs qui encerclent la vieille ville, et rien qui, avec la Citadelle, d'inspiration Vauban quant à elle, n'exhibe davantage les origines françaises de la ville.
Les concitoyens anglais contemporains de Lord Dufferin ont fait la même erreur involontaire en faisant, vers la même époque, reconstruire en « gothique » le Palais de Westminster incendié et, ainsi, ils ont eux aussi révélé, malgré eux, les origines françaises de la Grande-Bretagne elle-même et de ses institutions.
Origines françaises ? Pas seulement !
La Grande-Bretagne est, selon moi, le conservatoire de la France médiévale, celle d'avant la Révolution, dont elle a conservé, en les perfectionnant encore si cela était possible, les us et les coutumes ainsi que les institutions, de la cuisine à la noblesse, et à la monarchie.
Au premier plan, parmi la neige, des tours en poivrière appartenant aux remparts de la vieille ville.
C'est au troisième gouverneur général britannique de la confédération canadienne, Lord Dufferin, que Québec doit la conservation de ses remparts.
Mais ces remparts ne sont pas ceux que les élus municipaux s'apprêtaient inconsidérément à détruire vers 1870 et qui, datant du temps de la Nouvelle-France, avaient été entretenus et conservés par les Anglais après la Conquête.
Les remparts actuels sont, en effet, d'aspect médiéval, disons « gothique ».
Québec, fondée en 1608, n'aurait pas pu, en principe, posséder des remparts ayant cet aspect (le Moyen Âge se terminant entre 1453 et 1492, si je me souviens bien).
Nous sommes devant un manifeste anachronisme !
Mais, comme tous les Anglais de son époque, Lord Dufferin croyait, sans doute, que le « style gothique » (opus francigenum) n'était pas français mais d'origine germanique, et comme il ne voulait pas, comme tous les Anglais, rappeler les origines françaises de Québec, il avait convaincu ceux qui restauraient ces remparts de leur donner cet aspect qui, selon lui, en son for intérieur peut-être raciste, n'était pas français.
Heureuse erreur ! Rien de plus français que les murs qui encerclent la vieille ville, et rien qui, avec la Citadelle, d'inspiration Vauban quant à elle, n'exhibe davantage les origines françaises de la ville.
Les concitoyens anglais contemporains de Lord Dufferin ont fait la même erreur involontaire en faisant, vers la même époque, reconstruire en « gothique » le Palais de Westminster incendié et, ainsi, ils ont eux aussi révélé, malgré eux, les origines françaises de la Grande-Bretagne elle-même et de ses institutions.
Origines françaises ? Pas seulement !
La Grande-Bretagne est, selon moi, le conservatoire de la France médiévale, celle d'avant la Révolution, dont elle a conservé, en les perfectionnant encore si cela était possible, les us et les coutumes ainsi que les institutions, de la cuisine à la noblesse, et à la monarchie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire