Crédit photo : Jeannot Lévesque/Le Quotidien
C'est l'église Saint-Dominique de Jonquière photographiée du Mont Jacob et éclairée de couleurs.
Elle ressemble à une église médiévale qu'elle n'est pas.
Elle est plutôt belle dans son style composite « roman-gothique » et son parement de pierres noires-grises.
C'est l'église de la paroisse de mon enfance et de mon adolescence jusqu'à vingt ans, lorsque je suis parti, d'abord vers Montréal, puis vers Québec (seules villes, avec Sherbrooke, où il y avait des universités au Québec à cette époque lointaine) puis, enfin, vers Aix-en-Provence.
J'y ai fait ma première communion et reçu ma confirmation (deux sacrements au cas où vous ne le sauriez pas)
Par période, j'ai été pieux et j'y allais à la messe d'autres jours que le dimanche, et aux vêpres le dimanche, en plus de la messe.
Les sermons m'ennuyaient, il n'y était question que de l'argent nécessaire pour entretenir ce vaisseau immense et des menaces divines.
J'y ai fait baptiser mon fils (pour pouvoir l'inscrire à l'état-civil).
J'ai connu bien d'autres églises dans les autres villes où j'ai habité ou que j'ai visitées.
J'ai bien oublié l'église Saint-Dominique.
D'autant plus que je suis devenu incroyant entretemps.
Mais à l'âge que j'ai atteint, et depuis une décennie ou deux, elle a le charme de la jeunesse, de ma jeunesse disparue.
Et de la vieille rue Saint-Charles où j'ai vécu mes premières années, et de la rue Saint-Hilaire où j'ai vu les trottoirs de bois remplacés par les trottoirs de ciment, et les graviers de la rue remplacés par le bitume.
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