mardi 16 avril 2013

Tête sainte

C'est une belle tête que j'ai photographiée dans un coin obscur de la cathédrale anglicane Christ Church à Montréal le jour de Pâques.
Je ne sais pas de qui il s'agit.
Pas d'un décapité en tous cas !
C'est quelqu'un de saint, manifestement, car il porte une auréole.
Si c'est un saint, c'est un saint des premiers temps du christianisme car l'Église anglicane tient de ses « accointances protestantes » qu'il n'y a pas vraiment de saints chrétiens que les apôtres et quelques acolytes des premiers siècles.
(Les « accointances protestantes » furent très fortes après la disparition d'Henri VIII qui, pour sa part, détestait le protestantisme et se considérait plus catholique que le pape, du moins dans la doctrine car il avait poursuivi des études de théologie dans sa jeunesse et -ironiquement- reçu du pape lui-même le titre de « Fidei Defensor » (« Défenseur de la foi ») pour un opuscule fort catholique sur les sept sacrements qu'il avait écrit alors).
(Les souverains d'Angleterre revendiquent toujours ce titre papal d'origine).
Mais cette tête cachée dans un coin de la cathédrale -dans la cage d'escalier si je me souviens bien- est peut-être celle de Dieu lui-même, que l'on présente habituellement, chez les Chrétiens, sous l'aspect des grands dieux grecs ou romains, Zeus ou Jupiter, Neptune ou Poséidon, etc. , puisque c'est la mythologie grecque et romaine qui a servi de réservoir de représentations au christianisme, la maternelle religion juive ne pouvant pas en fournir puisqu'elle interdisait la représentation (la religion musulmane a hérité de celle-ci cette interdiction stupide).

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