mardi 13 mars 2012

Parapluies

Beaux parapluies rouges devant la Tour Eiffel dans le brouillard (photo traitée au moyen de Color Splash Studio et présentée sur Facebook ici) pour «Le Parapluie» de Georges Brassens.




LE PARAPLUIE

Il pleuvait fort sur la grand-route,
Elle cheminait sans parapluie,
J'en avais un, volé sans doute
Le matin même à un ami.
Courant alors à sa rescousse,
Je lui propose un peu d'abri
En séchant l'eau de sa frimousse,
D'un air très doux elle m'a dit oui.

Un petit coin de parapluie,
Contre un coin de paradis.
Elle avait quelque chose d'un ange,
Un petit coin de paradis,
Contre un coin de parapluie.
Je ne perdais pas au change,
Pardi!

Chemin faisant que ce fut tendre
D'ouïr à deux le chant joli
Que l'eau du ciel faisait entendre
Sur le toit de mon parapluie.
J'aurais voulu comme au déluge,
Voir sans arrêt tomber la pluie,
Pour la garder sous mon refuge,
Quarante jours, quarante nuits.

Un petit coin de parapluie,
Contre un coin de paradis.
Elle avait quelque chose d'un ange,
Un petit coin de paradis,
Contre un coin de parapluie.
Je ne perdais pas au change,
Pardi!

Mais bêtement, même en orage,
Les routes vont vers des pays.
Bientôt le sien fit un barrage
A l'horizon de ma folie.
Il a fallut qu'elle me quitte,
Après m'avoir dit grand merci.
Et je l'ai vue toute petite
Partir gaiement vers mon oubli.

Un petit coin de parapluie,
Contre un coin de paradis.
Elle avait quelque chose d'un ange,
Un petit coin de paradis,
Contre un coin de parapluie.
Je ne perdais pas au change,
Pardi!

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