Une discussion récente avec un ami Facebook, entre autres sur les disques les plus anciens que nous avions écoutés (des 78 tours pour moi, chez mes grands-parents paternels, durant mon enfance), m'a amené à jeter un coup d'œil sur les anciens disques qui me restent, je veux dire avant les CD.
Il me reste deux ou trois 45-tours puisque j'ai vendu mes vinyles récemment pour un prix dérisoire.
Il me reste celui dont vous voyez la pochette ci-dessus où Jeanne Moreau chante « Le tourbillon de la vie », la chanson du film « Jules et Jim » de François Truffaut.
La chanson est une valse et, par conséquent, me plaît beaucoup puisque la valse est une invention romantique et que j'aime beaucoup, aussi, les œuvres créées lors de l'époque romantique.
Mais le souvenir du film de Truffaut me plonge dans un temps disparu, celui de mes premiers contacts avec les films français, ceux de la « Nouvelle Vague », ceux de Truffaut, Godard, Chabrol, Rohmer, Rivette, Kast, Doniol-Valcroze, Varda, Demy, Rouch, Rozier, Pollet, Marker, Resnais, etc.
À l'époque, avec les films italiens et japonais, c'était le vrai cinéma.
Je n'avais pas lu « À la recherche du temps perdu » à l'époque et puceau comme je l'étais je ne connaissais pas les « intermittences du cœur » sur lesquelles était fondé « Jules et Jim » : que tout me semblait mystérieux dans ces changements d'amants et dans leurs retours auprès du personnage joué par Jeanne Moreau !
Cela, associé aux nues des films de Resnais (un peu vagues, ces nu(e)s-là, dans « Hiroshima ») et de Doniol-Valcroze, sentait le soufre, l'enfer et le sexe, et me faisait ressentir des sentiments inconnus et goûter, par l'imagination, des plaisirs interdits au niais petit catholique québécois que j'étais.
Voici la chanson interprétée par Jeanne Moreau dans un extrait du film, suivie par les paroles : imaginez, l'écoutant, une petit Québécois d'environ quinze ans sortant à peine de la noirceur catholique et duplessiste :
Il me reste deux ou trois 45-tours puisque j'ai vendu mes vinyles récemment pour un prix dérisoire.
Il me reste celui dont vous voyez la pochette ci-dessus où Jeanne Moreau chante « Le tourbillon de la vie », la chanson du film « Jules et Jim » de François Truffaut.
La chanson est une valse et, par conséquent, me plaît beaucoup puisque la valse est une invention romantique et que j'aime beaucoup, aussi, les œuvres créées lors de l'époque romantique.
Mais le souvenir du film de Truffaut me plonge dans un temps disparu, celui de mes premiers contacts avec les films français, ceux de la « Nouvelle Vague », ceux de Truffaut, Godard, Chabrol, Rohmer, Rivette, Kast, Doniol-Valcroze, Varda, Demy, Rouch, Rozier, Pollet, Marker, Resnais, etc.
À l'époque, avec les films italiens et japonais, c'était le vrai cinéma.
Je n'avais pas lu « À la recherche du temps perdu » à l'époque et puceau comme je l'étais je ne connaissais pas les « intermittences du cœur » sur lesquelles était fondé « Jules et Jim » : que tout me semblait mystérieux dans ces changements d'amants et dans leurs retours auprès du personnage joué par Jeanne Moreau !
Cela, associé aux nues des films de Resnais (un peu vagues, ces nu(e)s-là, dans « Hiroshima ») et de Doniol-Valcroze, sentait le soufre, l'enfer et le sexe, et me faisait ressentir des sentiments inconnus et goûter, par l'imagination, des plaisirs interdits au niais petit catholique québécois que j'étais.
Voici la chanson interprétée par Jeanne Moreau dans un extrait du film, suivie par les paroles : imaginez, l'écoutant, une petit Québécois d'environ quinze ans sortant à peine de la noirceur catholique et duplessiste :
Elle avait des bagues à chaque doigt,
Des tas de bracelets autour des poignets,
Et puis elle chantait avec une voix
Qui, sitôt, m'enjôla.
Elle avait des yeux, des yeux d'opale,
Qui me fascinaient, qui me fascinaient.
Y avait l'ovale de son visage pâle
De femme fatale qui m'fut fatale
De femme fatale qui m'fut fatale.
On s'est connus, on s'est reconnus,
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus d'vue
On s'est retrouvés, on s'est réchauffés,
Puis on s'est séparés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie
Je l'ai revue un soir, hà ie, hà ie, hà ie
Ça fait déjà un fameux bail
Ça fait déjà un fameux bail.
Au son des banjos je l'ai reconnue.
Ce curieux sourire qui m'avait tant plu.
Sa voix si fatale, son beau visage pâle
M'émurent plus que jamais.
Je me suis soûlé en l'écoutant.
L'alcool fait oublier le temps.
Je me suis réveillé en sentant
Des baisers sur mon front brûlant
Des baisers sur mon front brûlant.
On s'est connus, on s'est reconnus.
On s'est perdus de vue, on s'est r'perdus de vue
On s'est retrouvés, on s'est séparés.
Dans le tourbillon de la vie.
On a continué à tourner
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés.
Puis on s'est réchauffés.
Chacun pour soi est reparti.
Dans l'tourbillon de la vie.
Je l'ai revue un soir ah là là
Elle est retombée dans mes bras.
Quand on s'est connus,
Quand on s'est reconnus,
Pourquoi se perdre de vue,
Se reperdre de vue ?
Quand on s'est retrouvés,
Quand on s'est réchauffés,
Pourquoi se séparer ?
Alors tous deux on est repartis
Dans le tourbillon de la vie
On à continué à tourner
Tous les deux enlacés
Tous les deux enlacés.
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