C'est la tête d'un des Christs en barbelés d'Adel Abdessemed exposés récemment (ou actuellement, je ne sais) à Colmar (voyez-en une représentation plus complète au bas de ce billet) à côté du retable d'Issenheim peint par maître Matthias Grünewald, entre 1512 et 1516.
Peut-être les artistes, tout au long de l'histoire, se sont-ils servis des représentations du Christ souffrant et crucifié pour dénoncer silencieusement la trahison des ecclésiastiques couverts d'or qui se présentent jusqu'à nos jours comme ses successeurs.
Du moins est-ce à cela que ces Christs de barbelés me font penser aujourd'hui.
Ces ecclésiastiques voulaient se servir des artistes pour conforter leur pouvoir sur les fidèles, le Christ au premier plan se tordant de douleur sur la croix, et eux, derrière, se croyant invisibles et jouissant du pouvoir qu'ils se justifiaient d'exercer voluptueusement en se réclamant de ses souffrances.
Mais les artistes en réalité les trahissaient.
Car les artistes qu'on croit obéissants trahissent toujours les profiteurs, parfois à leur propre insu.
Comparez le portrait ou la photo du premier pape (ou prélat) venu à ce crucifié afin de voir, de vos yeux voir, la trahison, celle des ecclésiastiques et celle des artistes:
L'article sur cette exposition est ici.
mercredi 2 mai 2012
Trahison
heure 00:30:00
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