vendredi 11 mai 2012

Le départ du caractériel

Entre 2002 et 2010, la France
a perdu 33 places au
Classement Mondial
de la liberté de la presse,
en terminant 44e.
© Reporters sans frontières

Voici comment le correspondant du «Devoir» à Paris, Christian Rioux, dans sa chronique d'aujourd'hui décrit (ici) le changement de style présidentiel en France entre un président manifestement caractériel et un président «normal»:

«Le style est l’homme même », disait dans son discours de réception à l’Académie française le grand écrivain et naturaliste du XVIIIe siècle Buffon. Les quelques jours qui viennent de s’écouler auront permis de vérifier la justesse de cette maxime. Entre le président sortant, Nicolas Sarkozy, et le président élu, François Hollande, on connaissait évidemment les différences de programme et de point de vue. Mais c’est d’abord la différence de style qui frappe depuis quelques jours.
Mercredi, au quartier général du nouvel élu, les petits détails ne cessaient d’étonner les visiteurs. François Hollande descendait les escaliers du second étage pour raccompagner lui-même le président de l’Union européenne Herman Van Rompuy. Le ton était affable et sans cérémonie. Sur les marches, il décochait des regards amicaux, souriait, faisait un signe de la main à une connaissance. Chaque fois qu’il entre ou qu’il sort de ses bureaux, il dit quelques mots aux curieux amassés devant la porte.
Les journalistes n’en reviennent pas : son bras droit Pierre Moscovici donne une conférence de presse quotidienne. Il n’hésite pas à s’attarder après la rencontre pour répondre aux questions de chacun. Mercredi soir, François Hollande a terminé sa journée en visitant l’exposition du sculpteur Daniel Burren au Grand Palais. Le soir de l’élection, à Tulle, les journalistes ont été frappés par la façon qu’avait le nouveau président de déambuler dans la foule en s’entretenant avec ses électeurs. Et puis ce soir-là il n’y a pas eu un seul incident. La nuit fut exceptionnellement calme, disent les policiers.
On a oublié que l’élection de Nicolas Sarkozy avait été marquée par trois nuits d’émeutes sur la place de la Bastille.


Voici comment le chroniqueur résume l'entrée en fonction de Nicolas Sarkozy:

[Pendant ces émeutes,] le nouvel élu [Sarkozy] fêtait au Fouquet’s avec ses amis milliardaires (dont Paul Desmarais). Il s’apprêtait à partir en croisière sur le Paloma, le yacht de l’homme d’affaires Vincent Bolloré. Je ne me rappelle pas avoir vu Nicolas Sarkozy inaugurer un musée ou une exposition. Il a dû le faire évidemment, mais il importait surtout qu’on le photographie à Disneyland. Pas dans les musées !
La presse française rapporte que, de toute la campagne, Nicolas Sarkozy n’a pas dormi une seule fois sur place après une assemblée en province. Plusieurs réunions ont même commencé à l’avance afin de permettre au président de rentrer plus tôt à Paris. Comme s’il avait hâte d’en finir. Évidemment, jamais Nicolas Sarkozy n’a pu se permettre de déambuler dans les rues à l’improviste de peur de provoquer des réactions de colère.


Que des Français admirent cet homme (et aient voté pour lui) dépasse mon entendement. Cet homme qui est venu au Québec insulter les Québécois!
Mais combien admiraient Pétain qui trahissait la France pendant la guerre de 1939-45 au moment où des Québécois, étrangers à cette guerre, mouraient pour la libérer.

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