Ces cosmos roses poussent parmi les sculptures et les fontaines du petit jardin du Musée d'art contemporain de Montréal d'où l'on peut apercevoir le côté ouest (photo ci-dessous) du pavillon principal de la Place des Arts, là où est la Salle Wilfrid-Pelletier.
Je me souviens de la soirée de spectacle qu'on avait présentée en 1960 afin de ramasser de l'argent pour construire ce pavillon.
C'est tout à fait une autre époque, le premier ministre du Québec était Antonio Barrette, qui avait succédé à Paul Sauvé et Maurice Duplessis, décédés tous deux très rapidement l'un après l'autre quelques mois auparavant. Il était venu -petit homme effacé qui tentait de briller- porter l'obole de l'Union nationale. Ce parti allait être bientôt renversé par le Parti Libéral et permettre le début de ce qu'on a appelé plus tard la «Révolution tranquille».
Tout le Québec avait à cette occasion découvert Guy Béart (tel qu'à l'époque à droite), un auteur-compositeur-interprète français inconnu dans ces années-là.
Il avait triomphalement interprété «L'Eau vive», dont voici le «scopitone» (un «vidéoclip» typique de l'époque, c'est-à-dire les années 60, jouant sur un appareil qui était une sorte de «juke-box» avec écran, exemple à gauche):
Voici les paroles de cette chanson:
L'EAU VIVEparoles et musique de Guy Béart
Ma petite est comme l'eau
Elle est comme l'eau vive
Elle court comme un ruisseau
Que les enfants poursuivent
Courez, courez
Vite si vous le pouvez
Jamais, jamais
Vous ne la rattraperez
Lorsque chantent les pipeaux
Lorsque danse l'eau vive
Elle mène mes troupeaux
Au pays des olives
Venez, venez,
Mes chevreaux, mes agnelets
Dans le laurier,
Le thym et le serpolet
Un jour que sous les roseaux
Sommeillait mon eau vive
Vinrent les gars du hameau
Pour l'emmener captive
Fermez, fermez
Votre cage à double-clé
Entre vos doigts
L'eau vive s'envolera
Comme les petits bateaux
Emportés par l'eau vive
Dans ses yeux les jouvenceaux
Voguent à la dérive
Voguez, voguez,
Demain vous accosterez
L'eau vive n'est
Pas encore à marier
Pourtant un matin nouveau
À l'aube mon eau vive
Viendra battre son trousseau
Aux cailloux de la rive
Pleurez, pleurez
Si je demeure esseulé
Le ruisselet
Au large s'en est allé
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