C’est la CIA qui a permis l’explosion des cartels de la drogue au Mexique dans les années 1980, révèle la journaliste d’investigation Anabel Hernández dans « Los Señores Del Narco ».
C'est ce que rapporte le courriel quotidien de la revue « Books », aujourd'hui, dans le compte rendu du livre « Les seigneurs du narcotrafic » d'Anabel Hernández :
Quand la CIA préférait la cocaïne au marxisme
Les États-Unis aimeraient juger El Chapo, baron de la drogue mexicain, et ils ont obtenu le déclenchement d’une procédure d’extradition après son arrestation vendredi. Mais ils poursuivent ainsi en justice l’un des hommes clés du système qu’ils ont contribué à mettre en place. Car c’est la CIA qui a permis l’explosion des cartels de la drogue au Mexique dans les années 1980, révèle la journaliste d’investigation Anabel Hernández dans Los Señores Del Narco.
Dans les années 1970 et 1980, les cartels de la drogue n’existent pas dans le pays. Le trafic (de haschich et d’héroïne) est encore une affaire quasiment familiale. Des petits groupes de narcotrafiquants « à la papa » opèrent sous le regard bienveillant de l’Etat, à trois conditions : ils ne doivent pas armer leurs membres, ils ne doivent pas vendre de drogue sur le territoire national, et ils doivent verser une forme d’impôt. Mais le vent tourne peu à peu : entre 1982 et 1988, « les narcos commencèrent, en fait d’impôts, à verser directement de l’argent aux policiers et aux fonctionnaires », explique Hernández. Une évolution qui permet aux premiers cartels d’apparaître. Mais c’est l’entrée en scène des Etats-Unis qui bouleversera vraiment la donne.
La CIA, alors soucieuse de bloquer la progression de l’influence marxiste, notamment au Nicaragua, trouve dans le trafic un moyen de financer ses opérations anti-guérilla. Elle passe un accord avec les narcotrafiquants mexicains pour faciliter le transport de la cocaïne depuis la Colombie jusqu’aux Etats-Unis. Et une partie de l’argent obtenu finance les contre-révolutionnaires nicaraguayens. Dès lors, les affaires des cartels se développent de manière vertigineuse, jusqu’à devenir un véritable Etat dans l’Etat.
C'est ce que rapporte le courriel quotidien de la revue « Books », aujourd'hui, dans le compte rendu du livre « Les seigneurs du narcotrafic » d'Anabel Hernández :
Quand la CIA préférait la cocaïne au marxisme
Les États-Unis aimeraient juger El Chapo, baron de la drogue mexicain, et ils ont obtenu le déclenchement d’une procédure d’extradition après son arrestation vendredi. Mais ils poursuivent ainsi en justice l’un des hommes clés du système qu’ils ont contribué à mettre en place. Car c’est la CIA qui a permis l’explosion des cartels de la drogue au Mexique dans les années 1980, révèle la journaliste d’investigation Anabel Hernández dans Los Señores Del Narco.
Dans les années 1970 et 1980, les cartels de la drogue n’existent pas dans le pays. Le trafic (de haschich et d’héroïne) est encore une affaire quasiment familiale. Des petits groupes de narcotrafiquants « à la papa » opèrent sous le regard bienveillant de l’Etat, à trois conditions : ils ne doivent pas armer leurs membres, ils ne doivent pas vendre de drogue sur le territoire national, et ils doivent verser une forme d’impôt. Mais le vent tourne peu à peu : entre 1982 et 1988, « les narcos commencèrent, en fait d’impôts, à verser directement de l’argent aux policiers et aux fonctionnaires », explique Hernández. Une évolution qui permet aux premiers cartels d’apparaître. Mais c’est l’entrée en scène des Etats-Unis qui bouleversera vraiment la donne.
La CIA, alors soucieuse de bloquer la progression de l’influence marxiste, notamment au Nicaragua, trouve dans le trafic un moyen de financer ses opérations anti-guérilla. Elle passe un accord avec les narcotrafiquants mexicains pour faciliter le transport de la cocaïne depuis la Colombie jusqu’aux Etats-Unis. Et une partie de l’argent obtenu finance les contre-révolutionnaires nicaraguayens. Dès lors, les affaires des cartels se développent de manière vertigineuse, jusqu’à devenir un véritable Etat dans l’Etat.
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