mercredi 4 novembre 2015

Beauté nauséabonde

Un vase géant dans le jardin du palais de Versailles.
Beauté aujourd'hui admirable, mais on ne peut se défendre de trouver que cette beauté a été gâchée, pendant tout le temps où le palais a été habité par les derniers Bourbons (ou presque), par la nécessité où l'on se trouvait de le quitter, à peu près toutes les trois semaines, et très souvent les week-ends, afin qu'on puisse en chasser toutes les odeurs nauséabondes et en nettoyer toutes les déjections dont ceux qui l'habitaient ou le fréquentaient couvraient les salles et les escaliers de marbres et d'or.
Beauté nauséabonde !
Et pas seulement à cause de ces odeurs et de ces déjections : à cause aussi des pensées et des sentiments !
Seules ces invisibles et imperceptibles beautés nauséabondes restent dans les palais et les demeures des dirigeants d'aujourd'hui !
Progrès ?
Certes !
 

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