C'est Charles Haas représenté dans un tableau de 1868 de James Tissot intitulé « Le Cercle de la rue Royale ».
Il y a une reproduction de ce tableau au bas de ce billet.
Je vous présente Charles Haas parce qu'il aurait servi de modèle à Charles Swann, une personnage important d' « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust.
Important parce qu'il est en quelque sorte le « précurseur » du héros du roman, celui qu'on a l'habitude de nommer le « Narrateur ».
« Précurseur » parce qu'il emprunte les voies qu'empruntera à son tour le « Narrateur », les voies du monde, de l'amour, de l'art.
Dans cette perspective, la Recherche est, comme la Bible chrétienne, un diptyque comportant un « Ancien Testament » (lequel se passe à la fin du Second Empire) et un « Nouveau Testament » (sous la Troisième République).
Et un salut grandiose dans le « Nouveau Testament » !
Charles Haas est roux, juif, riche et oisif comme le personnage de Proust.
Quand on lit sa succincte biographie (ici, dans Wikipédia) on croit lire celle de Swann.
Dans le tableau de James Tissot, il apparaît mais à droite, un peu en retrait du cercle (car il est juif quoique converti à la religion dominante), composé d'hommes du monde, des descendants de la noblesse d'Ancien régime et de la noblesse d'Empire, et des banquiers.
Dans ce passage de la Recherche, le lien est fait par le Narrateur entre Haas et Swann :
Et pourtant, cher Charles [Haas], que j'ai connu quand j'étais encore si jeune et vous près du tombeau, c'est parce que celui que vous deviez considérer comme un petit imbécile a fait de vous le héros d'un de ses romans, qu'on recommence à parler de vous et que peut-être vous vivrez. Si dans le tableau de Tissot représentant le balcon du Cercle de la rue Royale, où vous êtes entre Galliffet, Edmond de Polignac et Saint-Maurice, on parle tant de vous, c'est parce qu'on voit qu'il y a quelques traits de vous dans le personnage de Swann.
Voici le tableau de James Tissot où Haas apparaît à droite, sur le seuil de la porte-fenêtre (en cliquant sur l'image vous arriverez sans doute à l'agrandir) :
Il y a une reproduction de ce tableau au bas de ce billet.
Je vous présente Charles Haas parce qu'il aurait servi de modèle à Charles Swann, une personnage important d' « À la recherche du temps perdu » de Marcel Proust.
Important parce qu'il est en quelque sorte le « précurseur » du héros du roman, celui qu'on a l'habitude de nommer le « Narrateur ».
« Précurseur » parce qu'il emprunte les voies qu'empruntera à son tour le « Narrateur », les voies du monde, de l'amour, de l'art.
Dans cette perspective, la Recherche est, comme la Bible chrétienne, un diptyque comportant un « Ancien Testament » (lequel se passe à la fin du Second Empire) et un « Nouveau Testament » (sous la Troisième République).
Et un salut grandiose dans le « Nouveau Testament » !
Charles Haas est roux, juif, riche et oisif comme le personnage de Proust.
Quand on lit sa succincte biographie (ici, dans Wikipédia) on croit lire celle de Swann.
Dans le tableau de James Tissot, il apparaît mais à droite, un peu en retrait du cercle (car il est juif quoique converti à la religion dominante), composé d'hommes du monde, des descendants de la noblesse d'Ancien régime et de la noblesse d'Empire, et des banquiers.
Dans ce passage de la Recherche, le lien est fait par le Narrateur entre Haas et Swann :
Et pourtant, cher Charles [Haas], que j'ai connu quand j'étais encore si jeune et vous près du tombeau, c'est parce que celui que vous deviez considérer comme un petit imbécile a fait de vous le héros d'un de ses romans, qu'on recommence à parler de vous et que peut-être vous vivrez. Si dans le tableau de Tissot représentant le balcon du Cercle de la rue Royale, où vous êtes entre Galliffet, Edmond de Polignac et Saint-Maurice, on parle tant de vous, c'est parce qu'on voit qu'il y a quelques traits de vous dans le personnage de Swann.
Voici le tableau de James Tissot où Haas apparaît à droite, sur le seuil de la porte-fenêtre (en cliquant sur l'image vous arriverez sans doute à l'agrandir) :
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