Je savais qu'à ses débuts le christianisme était une petite secte comme les « Témoins de Jéhovah » par exemple, dont les membres, comme ceux des « Témoins de Jéhovah » attendaient l'arrivée imminente de la fin du monde et le retour de Jésus-Christ pour leur apporter le paradis éternel et précipiter les méchants (ceux qui ne croyaient pas ce qu'ils croyaient) en enfer.
Une fin si imminente qu'elle arriverait de leur vivant, du vivant des apôtres même.
Naturellement, comme pour les fondateurs des « Témoins de Jéhovah », la fin n'arriva pas si tôt qu'ils le pensaient et les successeurs des apôtres, comme les successeurs des fondateurs des « Témoins de Jéhovah », durent organiser l'attente, c'est-à-dire créer une organisation qui leur permettrait de profiter de l'attente.
Comme l'écrivait à peu près Renan, les fidèles chrétiens ne virent pas revenir Jésus, ils virent arriver l'Église et ses gras prélats.
Je croyais que l'Église et ses prélats s'étaient débarrassés des textes qui avaient été témoins des convictions millénaristes des naïfs premiers fidèles et des premiers apôtres, ces textes où on affirmait la venue prochaine de Jésus et la fin du monde.
Mais voilà qu'à des funérailles récentes, dans une ville où on ne me connaît pas, là où, semble-t-il, il n'y avait personne d'autres pour le faire, on me demande à moi, mécréant et, pour le moins, agnostique, en tous cas, apostat, de lire l'épître lors de la messe (à laquelle je n'assistais que par respect pour la défunte).
C'était un passage (chapitre 4) de la 1ère épître aux Thessaloniciens de Paul de Tarse (appelé « saint » Paul par les fidèles croyants).
Un texte absolument millénariste, où le dit « saint » Paul, écrit en toutes lettres aux fidèles convertis de la ville de Thessalonique que quand le Christ reviendra bientôt, lui et eux ne seront pas morts.
Voici le texte (vous le retrouverez ici):
Voici en effet ce que nous avons à vous dire, sur la parole du Seigneur. Nous, les vivants, nous qui serons encore là pour l'Avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui seront endormis. Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu; après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours.
« Nous serons emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. »
« Wow ! », me suis-je dit, « ils voleront ! Belle promesse ! »
Me voyez-vous lire ce passage du Nouveau Testament et tenter de ne pas pouffer de rire ?
Je ne crois pas qu'aucun fidèle présent ait mesuré les conséquences exactes de ce que je lisais, ils n'écoutaient pas et c'est ce qui fait que, comme les autres croyants, et comme les « Témoins de Jéhovah », ces croyants-là, s'ils croient vraiment, croient toujours : ils ne prêtent aucune attention à ce qu'ils entendent ou à ce qu'on leur fait lire.
Une fin si imminente qu'elle arriverait de leur vivant, du vivant des apôtres même.
Naturellement, comme pour les fondateurs des « Témoins de Jéhovah », la fin n'arriva pas si tôt qu'ils le pensaient et les successeurs des apôtres, comme les successeurs des fondateurs des « Témoins de Jéhovah », durent organiser l'attente, c'est-à-dire créer une organisation qui leur permettrait de profiter de l'attente.
Comme l'écrivait à peu près Renan, les fidèles chrétiens ne virent pas revenir Jésus, ils virent arriver l'Église et ses gras prélats.
Je croyais que l'Église et ses prélats s'étaient débarrassés des textes qui avaient été témoins des convictions millénaristes des naïfs premiers fidèles et des premiers apôtres, ces textes où on affirmait la venue prochaine de Jésus et la fin du monde.
Mais voilà qu'à des funérailles récentes, dans une ville où on ne me connaît pas, là où, semble-t-il, il n'y avait personne d'autres pour le faire, on me demande à moi, mécréant et, pour le moins, agnostique, en tous cas, apostat, de lire l'épître lors de la messe (à laquelle je n'assistais que par respect pour la défunte).
C'était un passage (chapitre 4) de la 1ère épître aux Thessaloniciens de Paul de Tarse (appelé « saint » Paul par les fidèles croyants).
Un texte absolument millénariste, où le dit « saint » Paul, écrit en toutes lettres aux fidèles convertis de la ville de Thessalonique que quand le Christ reviendra bientôt, lui et eux ne seront pas morts.
Voici le texte (vous le retrouverez ici):
Voici en effet ce que nous avons à vous dire, sur la parole du Seigneur. Nous, les vivants, nous qui serons encore là pour l'Avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui seront endormis. Car lui-même, le Seigneur, au signal donné par la voix de l'archange et la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts qui sont dans le Christ ressusciteront en premier lieu; après quoi nous, les vivants, nous qui serons encore là, nous serons réunis à eux et emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. Ainsi nous serons avec le Seigneur toujours.
« Nous serons emportés sur des nuées pour rencontrer le Seigneur dans les airs. »
« Wow ! », me suis-je dit, « ils voleront ! Belle promesse ! »
Me voyez-vous lire ce passage du Nouveau Testament et tenter de ne pas pouffer de rire ?
Je ne crois pas qu'aucun fidèle présent ait mesuré les conséquences exactes de ce que je lisais, ils n'écoutaient pas et c'est ce qui fait que, comme les autres croyants, et comme les « Témoins de Jéhovah », ces croyants-là, s'ils croient vraiment, croient toujours : ils ne prêtent aucune attention à ce qu'ils entendent ou à ce qu'on leur fait lire.
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