Je sors parfois, après le repas du soir, faire quelques cents pas devant ma maison ou un peu plus loin vers le boulevard Mellon.
Je me dis que j'ai un naturel de curé et que, si je l'étais, je profiterais de ces moments pour lire mon bréviaire.
N'ayant (heureusement) pas de bréviaire à lire, l'été, j'observe les nuages dans le ciel, ou le ciel lui-même s'il n'y a pas de nuages, ou les arbres, ou les feuilles dans les arbres.
Quand il fait nuit, j'observe le jeu de la lumière des réverbères, ou les étoiles (ma femme m'indique parfois des constellations dont j'essaie de relier les étoiles pour retrouver les figures que les Grecs traçaient en les regardant comme moi).
L'automne j'observe les feuilles tombées et celles qui sont encore dans les arbres, et les couleurs qu'elles revêtent dans la lumière des réverbères.
L'hiver je sors rarement le soir.
Ce soir il y avait des feuilles qui apparaissaient comme de l'or au bord de la rue et dans le seul érable qui reste devant ma maison (les deux autres ont été abattus par la municipalité à cause des dommages qu'ils faisaient au drain agricole de ma maison).
« Si je photographiais cet or si beau ! » me suis-je dit.
Je me suis précipité à l'intérieur pour prendre un appareil photo.
Il y avait si longtemps que je n'avais pas manipulé les réglages de l'Olympus que j'utilise habituellement que je n'ai pas trouvé le moyen d'activer le flash.
(C'est la raison pour laquelle Apple l'emporte dorénavant sur les Japonais dans l'électronique : les commandes imaginées par les Japonais sont si peu intuitives qu'on ne les trouve pas quand on en a besoin) .
Comme le petit Canon qu'utilise habituellement ma femme était réglé sur « flash actif », je m'en suis emparé (avec son accord, rassurez-vous).
Mais les photos prises avec le flash tuaient l'or, littéralement.
Je suis donc revenu à mon Olympus et vous voyez ci-dessus la photo sans flash où j'ai capturé l'or de la rue, celui des feuilles tombées.
Et voici, avec un bougé dû au hasard, l'or roux de l'érable :
Je constate que, comme la plupart de ceux qui, comme mes ancêtres européens, ont envahi le Nouveau Monde, je suis, moi aussi, emporté par le fou désir de l'or.
Heureusement, celui que j'ai photographié n'a pas demandé le massacre et le génocide des peuples pour être pris.
Je me dis que j'ai un naturel de curé et que, si je l'étais, je profiterais de ces moments pour lire mon bréviaire.
N'ayant (heureusement) pas de bréviaire à lire, l'été, j'observe les nuages dans le ciel, ou le ciel lui-même s'il n'y a pas de nuages, ou les arbres, ou les feuilles dans les arbres.
Quand il fait nuit, j'observe le jeu de la lumière des réverbères, ou les étoiles (ma femme m'indique parfois des constellations dont j'essaie de relier les étoiles pour retrouver les figures que les Grecs traçaient en les regardant comme moi).
L'automne j'observe les feuilles tombées et celles qui sont encore dans les arbres, et les couleurs qu'elles revêtent dans la lumière des réverbères.
L'hiver je sors rarement le soir.
Ce soir il y avait des feuilles qui apparaissaient comme de l'or au bord de la rue et dans le seul érable qui reste devant ma maison (les deux autres ont été abattus par la municipalité à cause des dommages qu'ils faisaient au drain agricole de ma maison).
« Si je photographiais cet or si beau ! » me suis-je dit.
Je me suis précipité à l'intérieur pour prendre un appareil photo.
Il y avait si longtemps que je n'avais pas manipulé les réglages de l'Olympus que j'utilise habituellement que je n'ai pas trouvé le moyen d'activer le flash.
(C'est la raison pour laquelle Apple l'emporte dorénavant sur les Japonais dans l'électronique : les commandes imaginées par les Japonais sont si peu intuitives qu'on ne les trouve pas quand on en a besoin) .
Comme le petit Canon qu'utilise habituellement ma femme était réglé sur « flash actif », je m'en suis emparé (avec son accord, rassurez-vous).
Mais les photos prises avec le flash tuaient l'or, littéralement.
Je suis donc revenu à mon Olympus et vous voyez ci-dessus la photo sans flash où j'ai capturé l'or de la rue, celui des feuilles tombées.
Et voici, avec un bougé dû au hasard, l'or roux de l'érable :
Je constate que, comme la plupart de ceux qui, comme mes ancêtres européens, ont envahi le Nouveau Monde, je suis, moi aussi, emporté par le fou désir de l'or.
Heureusement, celui que j'ai photographié n'a pas demandé le massacre et le génocide des peuples pour être pris.
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