dimanche 13 octobre 2013

Deux saints Joseph


Deux représentations de saint Joseph sur lesquelles je suis tombé aujourd'hui lors du long chemin du symposium « Villages en couleurs » que j'ai parcouru aujourd'hui.
C'était dans l'église de Rivière-Éternité (visitée par hasard à cause de l'exposition permanente de crèches).
La représentation baroque où la relation entre le père (« putatif », disait-on quand j'étais jeune) et le fils : le père n'est là que pour présenter le fils et se présenter lui-même comme chaste, grâce au lys blanc qu'il tient de la main droite (alors qu'étrangement il tient son divin fils de la main gauche).
Et la représentation moderne où le père (même « putatif ») a un geste d'affection envers son fils et bénéficie du même geste de la part de son fils.
La réflexion qui m'est venue : il va falloir que le christianisme quitte rapidement les croyances que Byzance lui a imposées (et Rome servilement transmises) s'il veut sauver les quelques rares meubles mentaux qui restent en sa possession.
(Et, accessoirement, abandonner la notion de « putativité »). 

P. S. J'ajoute que le saint Joseph baroque est juché très haut, bien au-dessus des gens ordinaires comme vous et moi (c'est une sorte de « kid kodak », comme on dit au Québec, disons, pour être compris des autres francophones, un « favori consentant des paparazzi » et autres journalistes, et qui se prête volontiers à leurs objectifs).
Alors que le saint Joseph moderne est au niveau de tout le monde et aucunement assoiffé de notoriété. 

P. S. S. La définition de « kid kodak » que vous allez trouver sur la Toile est fausse. La mienne est la vraie.

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