L'époque où, plus encore qu'à d'autres, il fallait que chacun soit comme tous les autres sous peine de la torture, du bûcher ou d'une autre mort plus cruelle encore.
Mais je suis quand même allé parcourir l'exposition du Musée national des beaux-arts qu'annonce cette affiche placardée sur le mur extérieur du pavillon originel du musée, « Art et nature au Moyen Âge ».
Elle est constituée de pièces prêtées par le Musée de Cluny à Paris et il y a de très beaux objets, tapisseries, sculptures, parchemins enluminées illustrant le thème de la nature.
Je n'y serais pas allé si je n'avais pas été obligé d'aller à Québec pour des raison médicales mais, cela dit, je ne regrette pas d'y être allé.
Cela me permet -aujourd'hui- de vous présenter le poème « Pauvre Rutebeuf » (de Rutebeuf) tel que l'a accommodé Léo Ferré pour en faire une chanson :
Pauvre Rutebeuf
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte.
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte.
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver.
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.
Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver.
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière.
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte.
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière.
Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte.
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu.
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient le vent m'évente
L'amour est morte
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu.
Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes.
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.
L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes.
Voici la chanson de Ferré par Ferré :
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