lundi 17 mars 2014

Il n'est point de serpent ni de monstre odieux /Qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux

Cette porcelaine chinoise me semble très révélatrice de la manière dont la dictature communiste traite l'art en Chine (quel que soit l'art : littérature, cinéma, etc. , aussi bien que sculpture).
Ce beau dragon étouffe ce vase blanc et bleu et le rend difforme.
Mais, au-delà de ce qu'elle révèle, cette œuvre est belle.
Comme l'écrivait BoileauArt poétique », chant III) :

Il n'est point de serpent ni de monstre odieux
Qui par l'art imité ne puisse plaire aux yeux.

Après tout voyez le nombre considérable de personnes monstrueuses que l'art a exaltées : papes (comme, par exemple et seulement comme exemple, n'importe quel pape l'égale ou le surpasse, le Barberini persécuteur de Galilée), rois incompétents (comme Louis XV, entièrement voué au soulagement de ses génitoires, comme n'importe quel roi, voire dirigeant élu), ou  dictateurs.
Tous monstrueux, comme tout humain qui possède ne fût-ce qu'une parcelle de pouvoir (peut-être comme tout humain, même sans pouvoir) !

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