dimanche 27 mai 2012

Un petit pois sur dix, les mots ne mentent pas

Ce simple graffiti sur un mur vert de Paris est digne du vers «La Terre est bleue comme une orange» de Paul Éluard.
«Un petit pois sur dix est une carotte», proclame-t-il.
J'aimerais bien connaître la suite du poème.
Connaissez-vous celui d'Éluard?

La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s’entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d’alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d’indulgence
À la croire toute nue.

Les guêpes fleurissent vert
L’aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté.

L'Amour la poésie (1929)

2 commentaires:

Cochonfucius a dit…

La lune est bleue comme une cerise
Jamais une étoile les cieux ne trompent point
Ils rayonnent dans l’infrarouge
Le printemps viendra ultravert
Et trois sortes de fous
Aux cases tricolores
Le polyèdre à trois cents faces
Et les chaussettes transcendantes
La lune a perdu son cartable.

Les fourmis explosent à minuit
Le surplis est un cerf-volant
L’autel une barrique
Cent mille plumes aux arbres
Tu lis quand tout le monde nage
Tout le clair de lune en hiver
Sur un trottoir abandonné.

Jack a dit…

Belle parodie !

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