L'élection
du premier pape, le premier épisode d’une longue histoire de massacres et d’assassinats
Entre le Ier et le IIIe siècle, les évêques étaient généralement élus par le peuple de leur communauté et des représentants du clergé. La reconnaissance de l'évêque de Rome, comme "1er évêque" ayant une autorité sur les autres, tel Pierre sur les apôtres, est tardive et l'idée commence à émerger seulement vers 250, et sera renforcé sous l'empereur Constantin au IVe siècle.
Plus la communauté chrétienne s'agrandit, plus le vote populaire est écarté, au profit du clergé. Toutefois les puissants vont aussi commencer à s'y intéresser !
Le premier pape, ainsi désigné, est le 37e évêque de Rome, Damase Ier et son élection qui se déroulera dans un bain de sang, sur fond de querelles doctrinales entre "orthodoxes catholiques" et "ariens" et autres doctrines qui se disputaient sur la nature divine du Christ.
À la mort de Libere , évêque de Rome "orthodoxe catholique" , le 24 septembre 366, deux factions revendiquent son héritage et essaient de contrôler l'espace du sacré.
Un petit groupe réunissant notamment prêtres et diacres, revendiquant d'être constamment restés fidèles à Libère , se rassemble à la basilica Iulii et élit l'un d'entre eux, Ursin, aussitôt consacré par l'évêque de Tivoli.
Dans le même temps, une faction plus nombreuse, se rassemble au Titulus Lucinae et y élit Damase..
Les « ursiniens » dénoncent cette procédure mais Damase, pour asseoir son élection, aurait fait appel à des hommes de main, qui assiègent la basilica Iulii puis se livrent durant trois jours au massacre des partisans d'Ursin.
Les autorités civiles romaines valident malgré tout cette élection de Damase pour calmer les esprits et exilent Ursin et ses diacres.
Les partisans d'Ursin réquisitionnent bientôt la basilique Sainte-Marie-Majeure sur l'Esquilin et là encore, Damase mobilise sa faction qui donne l'assaut à la basilique le 26 octobre. Les soudards y perpètrent un massacre qui occasionne près de 160 morts parmi les fidèles des deux sexes et ruinent l'édifice, assurant certes le trône épiscopal à Damase mais affaiblissant durablement son autorité morale auprès des évêques de l'empire !
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