Cette Athéna art déco fait partie d'un vitrail qui décore la façade d'un lycée de la région parisienne, le Lycée Hélène-Boucher, inauguré en 1938.
Voici le vitrail entier :
Il est art déco, ce vitrail, et c'est l'une des raisons pour lesquelles je vous le présente, mais une autre raison est qu'on n'y nomme pas Athéna de son nom latin (Minerve) comme on le faisait jusque-là en Occident (on a, par exemple, nommé «Vénus de Milo » une Aphrodite trouvée dans les eaux de l'île de Milos et il y a des milliers d'autres exemples de ce genre de «baptême latin » des déesses et des dieux grecs).
Peut-être, est-ce dans les années trente, à l'époque de l'art déco, que l'on s'est avisé que les déesses et dieux grecs n'étaient pas des déesses et des dieux latins et qu'il fallait distinguer les uns des autres.
Car un peu auparavant, dans la deuxième décennie du 20e siècle (1910-1920), Apollinaire écrivait encore un poème patriotique pour décrire la blessure qu'il avait reçue au front, où il nommait Athéna « Minerve » :
Tristesse d'une étoile
Une belle Minerve est l'enfant de ma tête
Une étoile de sang me couronne à jamais
La raison est au fond et le ciel est au faîte
Du chef où dès longtemps Déesse tu t'armais
C'est pourquoi de mes maux ce n'était pas
Mais le secret malheur qui nourrit mon délire
Est bien plus grand qu'aucune âme ait jamais
Et je porte avec moi cette ardente souffrance
Comme le ver luisant tient son corps enflammé
Comme au cœur du soldat il palpite la France
Et comme au cœur du lys le pollen parfumé
Voici le vitrail entier :
Il est art déco, ce vitrail, et c'est l'une des raisons pour lesquelles je vous le présente, mais une autre raison est qu'on n'y nomme pas Athéna de son nom latin (Minerve) comme on le faisait jusque-là en Occident (on a, par exemple, nommé «Vénus de Milo » une Aphrodite trouvée dans les eaux de l'île de Milos et il y a des milliers d'autres exemples de ce genre de «baptême latin » des déesses et des dieux grecs).
Peut-être, est-ce dans les années trente, à l'époque de l'art déco, que l'on s'est avisé que les déesses et dieux grecs n'étaient pas des déesses et des dieux latins et qu'il fallait distinguer les uns des autres.
Car un peu auparavant, dans la deuxième décennie du 20e siècle (1910-1920), Apollinaire écrivait encore un poème patriotique pour décrire la blessure qu'il avait reçue au front, où il nommait Athéna « Minerve » :
Tristesse d'une étoile
Une belle Minerve est l'enfant de ma tête
Une étoile de sang me couronne à jamais
La raison est au fond et le ciel est au faîte
Du chef où dès longtemps Déesse tu t'armais
C'est pourquoi de mes maux ce n'était pas
[le pire
Ce trou presque mortel et qui s'est étoiléMais le secret malheur qui nourrit mon délire
Est bien plus grand qu'aucune âme ait jamais
[celé
Et je porte avec moi cette ardente souffrance
Comme le ver luisant tient son corps enflammé
Comme au cœur du soldat il palpite la France
Et comme au cœur du lys le pollen parfumé
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