C'est une photo d'Arvida à l'hiver 1943, empruntée aux Archives nationales du Canada.
Ce quartier de la ville qu'on appelle aujourd'hui « quartier Sainte-Thérèse » du nom de l'église que vous voyez à droite et qui s'est appelé, à une certaine époque, « quartier Taschereau », s'appelait sans doute, à l'origine de la ville, « Arvida » puisqu'il constituait à lui seul, pour l'essentiel, toute la ville.
Je vous présente cette photo parce qu'elle me semble raconter, en une sorte de mise en abyme, l'histoire d'Arvida.
D'abord il y a, dans le ciel, cette fumée polluante, délétère et fuligineuse que dégageaient les cuves de fabrication de l'aluminium de l'usine à laquelle la ville doit son existence.
Il y a ensuite les maisons, construites par Alcoa, puis Alcan, pour loger ses employés : la plus typique est celle que vous voyez au premier plan, à gauche.
Et puis il y a les deux églises : l'église catholique Sainte-Thérèse que je vous ai nommée tout à l'heure, qui existe toujours aujourd'hui dans une autre état que celui que vous lui voyez dans la photo (voir ici) ; et, au centre, cette église protestante (la « First United Church ») qui a été incendiée en 1945.
À l'origine, deux populations à Arvida : l'une parlant anglais mais originaire de divers pays d'Europe ou d'Afrique du Sud où Alcoa ou Alcan les avait recrutés, ingénieurs ou chimistes ou physiciens qui désiraient être anglophones et fréquentaient l'église protestante (ou aucune) pour le devenir, s'ils ne l'étaient, ou le rester, s'ils l'étaient déjà ; l'autre, les ouvriers, parlant français, et qui fréquentaient, sous peine de discrimination et de rejet, l'église catholique.
L'église protestante a brûlé et, des Anglophones, de souche ou d'adoption, il n'en reste que quelques-uns, dont les derniers disparaîtront bientôt (et ils parlent français).
Même les églises protestantes, construites ailleurs dans la ville pour remplacer l'église incendiée, sont fréquentées maintenant par des « évangélistes » francophones
L'église catholique est restée debout, victorieuse.
Mais elle n'est plus fréquentée ou à peine par un dernier quarteron de croyants âgés ...
Où est sa victoire ?
Voici une photo de l'église disparue, située à l'intersection de la rue de la Traverse (nom actuel ; ancien nom : Radin) et Moissan (nom actuel ; ancien nom : Moisan) :
L'espace qu'elle occupait est aujourd'hui occupé par un parc où j'ai vu naguère des adolescents jouer au baseball !
Où est la victoire ?
Ce quartier de la ville qu'on appelle aujourd'hui « quartier Sainte-Thérèse » du nom de l'église que vous voyez à droite et qui s'est appelé, à une certaine époque, « quartier Taschereau », s'appelait sans doute, à l'origine de la ville, « Arvida » puisqu'il constituait à lui seul, pour l'essentiel, toute la ville.
Je vous présente cette photo parce qu'elle me semble raconter, en une sorte de mise en abyme, l'histoire d'Arvida.
D'abord il y a, dans le ciel, cette fumée polluante, délétère et fuligineuse que dégageaient les cuves de fabrication de l'aluminium de l'usine à laquelle la ville doit son existence.
Il y a ensuite les maisons, construites par Alcoa, puis Alcan, pour loger ses employés : la plus typique est celle que vous voyez au premier plan, à gauche.
Et puis il y a les deux églises : l'église catholique Sainte-Thérèse que je vous ai nommée tout à l'heure, qui existe toujours aujourd'hui dans une autre état que celui que vous lui voyez dans la photo (voir ici) ; et, au centre, cette église protestante (la « First United Church ») qui a été incendiée en 1945.
À l'origine, deux populations à Arvida : l'une parlant anglais mais originaire de divers pays d'Europe ou d'Afrique du Sud où Alcoa ou Alcan les avait recrutés, ingénieurs ou chimistes ou physiciens qui désiraient être anglophones et fréquentaient l'église protestante (ou aucune) pour le devenir, s'ils ne l'étaient, ou le rester, s'ils l'étaient déjà ; l'autre, les ouvriers, parlant français, et qui fréquentaient, sous peine de discrimination et de rejet, l'église catholique.
L'église protestante a brûlé et, des Anglophones, de souche ou d'adoption, il n'en reste que quelques-uns, dont les derniers disparaîtront bientôt (et ils parlent français).
Même les églises protestantes, construites ailleurs dans la ville pour remplacer l'église incendiée, sont fréquentées maintenant par des « évangélistes » francophones
L'église catholique est restée debout, victorieuse.
Mais elle n'est plus fréquentée ou à peine par un dernier quarteron de croyants âgés ...
Où est sa victoire ?
Voici une photo de l'église disparue, située à l'intersection de la rue de la Traverse (nom actuel ; ancien nom : Radin) et Moissan (nom actuel ; ancien nom : Moisan) :
L'espace qu'elle occupait est aujourd'hui occupé par un parc où j'ai vu naguère des adolescents jouer au baseball !
Où est la victoire ?
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