Crédit photo : Musée McCord
Il fait si froid, je vous présente cette vue hivernale de Québec peinte en 1851 par William F. Wilson.
On voit Québec à partir de Lévis, la ville d'en face de la capitale.
Il y en a tant de ces tableaux, aquarelles, gravures représentant Québec et produits par des Anglais en garnison ou séjournant au Québec pour affaires ou loisirs, comme on dit aujourd'hui, qu'on a l'impression que les Anglais sont fiers d'avoir la ville et le pays dont elle est la capitale parmi leurs possessions.
Une ville que les Français ont pourtant abandonnée avec, me semble-t-il, mépris, et jamais songé à reconquérir.
Bien au contraire !
Peut-être y a-t-il un parallèle à faire entre cet abandon de la Nouvelle-France par la France et l'abandon, au même moment, de ses enfants par Jean-Jacques Rousseau.
Rousseau, profondément malade, se reconnaissait ainsi incapable d'être père (c'est bien démontré par « Émile ou de l'Éducation ») ; peut-être, en abandonnant la Nouvelle-France, la France faisait-elle le même constat pour elle-même.
Les Anglais, pour leur part, trouvent à Québec la joie de leurs yeux, si vous me permettez l'expression, et ils y trouvent aussi, me semble-t-il, un grand plaisir à y vivre, loin des brouillards et des fuligineuses fumées industrielles de Londres et de toutes les îles britanniques.
Les fumées qu'ils trouvent à Québec sont dues au froid mais elles sont pures de pollution.
Voici une photo récente de Mathieu Dupuis où ces fumées du froid sont particulièrement visibles. C'est un peu, de plus près, la même vue que dans le tableau de Wilson mais un siècle et demi (au moins) plus tard.
Crédit photo : Mathieu Dupuis
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