Obama, depuis quelques années, ne prononce plus les « -g » des mots qui se terminent par « -ing ».
Il dit, par exemple, « talkin » pour « talking ».
Ces habitudes de langage sont courantes dans l'anglais de la majorité des Étasuniens.
Obama pense leur plaire en prononçant comme eux.
Ils sont en effet la majorité et la politique est l'art de plaire à une majorité, quelle qu'elle soit.
S'il faut mal parler pour le faire, pourquoi pas ?
En réalité on assiste à l'évolution normale des langues qui trouve sa source dans le fait que les usagers sont portés progressivement à ne plus prononcer les phonèmes (sons) de la fin des mots.
Du latin « rosa » on est passé à « rose » puis à « ros » et le français est ainsi né, avec des conséquences syntaxiques considérables.
Je ne sais pas si le « -s » (prononcé « -z ») va tomber un jour ou l'autre mais cela ne me surprendrait pas.
Quant à la prononciation des politiciens, elle a toujours suivi l'évolution de celle d'Obama : les rois normands (c'est-à-dire francophones) d'Angleterre, depuis Guillaume le Conquérant, ont peu à peu adopté la langue de leurs sujets saxons (en y apportant, il est vrai, une quantité considérable de mots français et des changements syntaxiques) parce qu'il leur fallait se concilier ces sujets, les amadouer, obtenir leur suffrage : leur légitimité royale était discutable (leurs droits au trône leur étaient transmis par les femmes, ce qui, en ces temps, les entachaient).
Ainsi va la vie des langues quand il faut plaire au peuple profane !
C'est l'une des raisons pour lesquelles les intellectuels et les professeurs ont tendance à répéter la phrase du poète Horace : « Odi profanum vulgus » : « je hais le profane vulgaire »
(Une version de l'article de Yahoo est ici).
Il dit, par exemple, « talkin » pour « talking ».
Ces habitudes de langage sont courantes dans l'anglais de la majorité des Étasuniens.
Obama pense leur plaire en prononçant comme eux.
Ils sont en effet la majorité et la politique est l'art de plaire à une majorité, quelle qu'elle soit.
S'il faut mal parler pour le faire, pourquoi pas ?
En réalité on assiste à l'évolution normale des langues qui trouve sa source dans le fait que les usagers sont portés progressivement à ne plus prononcer les phonèmes (sons) de la fin des mots.
Du latin « rosa » on est passé à « rose » puis à « ros » et le français est ainsi né, avec des conséquences syntaxiques considérables.
Je ne sais pas si le « -s » (prononcé « -z ») va tomber un jour ou l'autre mais cela ne me surprendrait pas.
Quant à la prononciation des politiciens, elle a toujours suivi l'évolution de celle d'Obama : les rois normands (c'est-à-dire francophones) d'Angleterre, depuis Guillaume le Conquérant, ont peu à peu adopté la langue de leurs sujets saxons (en y apportant, il est vrai, une quantité considérable de mots français et des changements syntaxiques) parce qu'il leur fallait se concilier ces sujets, les amadouer, obtenir leur suffrage : leur légitimité royale était discutable (leurs droits au trône leur étaient transmis par les femmes, ce qui, en ces temps, les entachaient).
Ainsi va la vie des langues quand il faut plaire au peuple profane !
C'est l'une des raisons pour lesquelles les intellectuels et les professeurs ont tendance à répéter la phrase du poète Horace : « Odi profanum vulgus » : « je hais le profane vulgaire »
(Une version de l'article de Yahoo est ici).
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