Pour mes visiteurs (et amis ?), en ce jour de mon anniversaire, cette ballade de Hugo von Hofmannsthal !
Et les enfants grandissent, le regard profond,
ne sachant rien, ils grandissent, et meurent,
Et tous les êtres vont leur chemin.
Et les fruits sucrés naissent des fruits amers,
Et tombent, la nuit venue, comme des oiseaux morts,
Et gisent là quelques jours et se décomposent.
Et le vent souffle sans trêve ni repos
Et nous percevons et prononçons tant de mots,
Et sentons le plaisir et la fatigue de nos corps.
Et des routes sillonnent les prés et il y a
Des villages emplis de flambeaux, d’arbres et d’étangs
Et d’autres, menaçants et desséchés, comme morts…
Pourquoi les a -t-on bâtis? Pourquoi sont -ils si nombreux et divers?
Pourquoi les rires alternent avec les larmes, et avec la pâleur livide?
A quoi bon tout cela, et tous ces jeux,
Pour nous, qui sommes adultes et éternellement seuls,
Et qui marchons sans jamais chercher aucun but ?
A quoi bon avoir vu tant de choses?
Et pourtant, quiconque prononce le mot « Soir », dit beaucoup,
Un mot d’où s’écoule tant de sens et tant de tristesse,
Comme un miel lourd coulant des alvéoles vides.
Ballade de la vie extérieure
Et les enfants grandissent, le regard profond,
ne sachant rien, ils grandissent, et meurent,
Et tous les êtres vont leur chemin.
Et les fruits sucrés naissent des fruits amers,
Et tombent, la nuit venue, comme des oiseaux morts,
Et gisent là quelques jours et se décomposent.
Et le vent souffle sans trêve ni repos
Et nous percevons et prononçons tant de mots,
Et sentons le plaisir et la fatigue de nos corps.
Et des routes sillonnent les prés et il y a
Des villages emplis de flambeaux, d’arbres et d’étangs
Et d’autres, menaçants et desséchés, comme morts…
Pourquoi les a -t-on bâtis? Pourquoi sont -ils si nombreux et divers?
Pourquoi les rires alternent avec les larmes, et avec la pâleur livide?
A quoi bon tout cela, et tous ces jeux,
Pour nous, qui sommes adultes et éternellement seuls,
Et qui marchons sans jamais chercher aucun but ?
A quoi bon avoir vu tant de choses?
Et pourtant, quiconque prononce le mot « Soir », dit beaucoup,
Un mot d’où s’écoule tant de sens et tant de tristesse,
Comme un miel lourd coulant des alvéoles vides.
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